Confinement : comment l'amour résiste à la "distanciation sociale" ?

Votre petit-e ami-e habite la même ville que vous et pourtant vous ne l'avez pas vu depuis des semaines? Le confinement met l'amour à rude épreuve, mais peut stimuler l'imagination, et mettre au jour des trésors de patience.
 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Recevoir son bouquet de fleurs m'a beaucoup touché... nous n'étions plus dans la trivialité du quotidien, mais dans une relation amoureuse !"


Ce matin Christiane a reçu par messager, une trentaine de roses multicolores ! Accroché au bouquet un petit mot de Laurent, qui lui souhaitait un "Bon week-end".
Christiane et Laurent se connaissent depuis longtemps, mais sont tombés amoureux l'un de l'autre il y a seulement quelques mois.
Chacun vit chez soi avec ses enfants respectifs, à 5 kilomètres les uns des autres. 
Lorsque le confinement a été institué, il a donc fallu respecter cette "distanciation sociale " obligatoire pour freiner la propagation du covid 19. 
Plus question alors de partager son lit ou sa table de petit déjeuner, plus possible de lever son verre certains soirs à cet amour naissant plein de promesses...
Bien sûr le téléphone remplit son office de lien social. Conversations quotidiennes et sms ponctuent le temps qui passe.
Mais le temps passe bien lentement quand le manque de l'autre vous taraude !

Pour autant, a t'on toujours de quoi remplir une conversation lorsque nos journées se suivent et se ressemblent ? 
"Raconter chaque jour ce que j'ai fait commence à me peser...et j'ai peur de l'ennuyer avec ma conversation " nous explique Christiane.
"Lui redire qu'il a fallu insister lourdement pour que mon fils Raoul lâche son jeu et fasse ses devoirs, et l'entendre me raconter que ses deux filles se chamaillent sans cesse...nous plongent dans un quotidien que nous n'avons jamais partagé ! Pas sûre que nous décidions d'habiter ensemble après le confinement !!"

Si loin si proche

Susanne et Timothée se sont rencontrés dans une soirée il y a quatre mois. Ils vivent tous les deux à Rouen chez leurs parents, et en temps normal, ils dorment l'un chez l'autre deux soirs par semaine. Ils se retrouvent aussi en ville le mercredi après-midi, et passent des heures quotidiennement sur leur téléphone à se raconter leurs petites histoires ou à partager des publications.
La vie classsique de deux jeunes gens de 18 ans, étudiants et très accrocs aux nouvelles technologies. 
Mais peu enclins à supporter la frustration !

"Hier nous étions ensemble et aujourd'hui on ne peut plus l'être? Hier nous allions bien et aujourd'hui nous allons toujours bien, alors pourquoi nous empêcher de nous voir!!!"

Pas simple pour Susanne d'accepter qu'elle ne verra pas Timothée avant des semaines, mais se retrouvera avec sa mère confinée à la maison sans autre échappatoire que ce petit écran plat qui la relie au monde extérieur.
Passée la tristesse des premiers jours, Susanne s'est finalement remise à des activités qu'elle avait quelque peu délaissées : la cuisine, la chanson ou la lecture.
Ce qui a fait baissé son temps passé sur son téléphone de 11 heures à 6 heures par jour ! 

"Je suis sur Instagram pour parler à Timothée ou regarder des recettes de cuisine, sur Spotify pour écouter de la musique, et sur Snapacht pour amuser mes amis ! Récemment j'ai fabriqué un masque de protection et j'étais plutôt fière de le montrer !
Evidemment Timothée me manque, mais plus nous respecterons le confinement, plus vite nous retrouverons une vie normale. Alors je patiente...en regardant sa petite tête sur ses vidéos"


En attendant leurs retrouvailles, Susanne s'endort chaque soir avec un tee shirt de Timothée, et Timothée avec un tee shirt de Susanne ...
 

Ni avec toi ni sans toi

Mélanie a 23 ans et déjà la vie d'une jeune adulte. Mais les hasards d'un cdd lui ont fait retrouvé le nid familial il y a quelques mois, à Quincampoix dans l'agglomération rouennaise. Pas si simple de se retrouver chez "papa maman" quand on a eu son propre appartement et vécu avec son amoureux.
Rémi, son petit ami depuis 4 ans, est à Angoulême pour ses études. 
Rouen-Angoulême, c'est 520 kilomètres de distance et 5h de voiture.
Mais c'est quasi instantané de se voir grâce aux réseaux sociaux !
Les deux amoureux s'appellent chaque jour en vidéo, et ne manquent pas d'imagination pour se donner le sentiment d'être ensemble.

 "En ce moment on essaie de regarder les mêmes films au même moment et on reste au téléphone. On lance un décompte 3, 2, 1 et on lance le programme ! Et on peut commenter le film en temps réel comme si nous étions l'un à côté de l'autre. Hier nous avons regardé "Ratatouille" nous raconte Mélanie

"On se lance aussi des challenges créatifs, on fait des montages sur photoshop.
Rémi qui a intégré une grande école de jeux vidéos essaie de trouver des jeux en ligne à faire ensemble
"

Avoir confiance en soi et en l'autre !

Mélanie est tout à fait détendue par rapport à la situation, d'autant que ce n'est pas la première fois qu'elle et Rémi sont éloignés l'un de l'autre.

"Nous ça va très bien, on a une relation très saine, nous ne sommes pas inquiets. Nous sommes attachés l'un à l'autre mais pas possessifs. On se dit que de toutes façons on va se revoir ! Par la fenêtre je vois ma voiture qui m'attend, et je sais que dès que le confinement sera levé je le rejoindrais à Angoulême!"
"C'est juste partie remise. Il est en sécurité chez lui, je suis en sécurité chez moi, c'est le plus important !!"






 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité