Le Conseil européen de l'Agriculture et de la Pêche s'est réuni pendant 2 jours les 17 et 18 décembre, à Bruxelles pour évaluer les quotas de pêche en Atlantique et en mer du Nord.
Quotas de pêche pour 2019
Au terme de plusieurs jours de négociations, le Conseil a défini pour l'année 2019 le tonnage de captures des 59 principaux stocks, autrement dit les espèces halieutiques, présents en Atlantique et en mer du Nord. Des stocks gérés au RMD, c'est à dire au Rendement Maximum Durable, une limite de pêche qui permet le renouvellement des espèces et qui guide les négocations sur les taux de captures dans les pêcheries européennes. La Politique commune de la pêche prévoit que ce rendement s’applique à tous les stocks d’ici 2020.Pour l'année 2019, voici la liste des espèces halieutiques dont les quotas augmentent:
- l'eglefin, +20%
- le colin, +28%
- la raie, +10%
- la raie brunette, +30%
Ci-dessous la liste des espèces halieutiques dont les quotas de pêche pour 2019 ont baissé:
- la sole, -20% en mer du Nord et -26% en Manche-est
- le hareng, -36%
- le maquereau, -20%
- le merlan, -14%
- le sprat, -20%
Les organisations non-gouvernementales sensibles aux ressources halieutiques ont une nouvelle fois dénoncé ces décisions, trop éloignées des objectifs de gestion durable de ces ressources de 2020.
Plus de rejet en mer
A partir du 1er janvier 2019, les bateaux de pêche n'auront plus le droit de rejeter à la mer les poissons indésirables. Toutes les prises devront être ramenées à terre. Cela s'appelle l'obligation de débarquement de ces prises accidentelles.Avec cette nouvelle obligation, la crainte était de voir naître des situations dans lesquelles des navires venus pêcher une certaine espèce de poisson se trouveraient empêchés de travailler, car, dans la même zone, d’autres stocks seraient limités, voire nuls, ou parce que leur État membre d’origine ne posséderait pas de quotas pour une autre espèce qui risquerait de se retrouver dans leurs filets.
Les organisations non-gouvernementales sensible aux ressources halieutiques ont une nouvelle fois dénoncé ces décisions, trop éloignées des objectifs de gestion durable de ces ressources de 2020.