Après le décès d'un salarié de l'usine Renault Cléon dimanche dernier, on a appris ce mercredi 25 mars la mise en quarantaine de 88 cas suspects dans l'entreprise normande.
L'usine restera fermée jusqu'en avril.
88 salariés de l'usine Renault Cléon ont été placés en quarantaine. Certains présenteraient des symptômes du coronavirus, d'autres auraient été en contact avec des personnes présentant des symptômes.
Une dizaine d'autres cas individuels auraient également été signalés.
Cette annonce a été faite ce mercredi 25 mars par la direction, trois jours seulement après la nouvelle du décès d'un technicien de l'usine des suites du covid 19.
La décision a été prise de fermer l'usine jusqu'au 5 avril, dans laquelle travaillent 3500 personnes en CDI et près de 1000 intérimaires.
Une décision qui va enfin dans le sens des syndicats qui s'inquiétaient depuis plusieurs semaines que la direction ne prenne pas les précautions nécessaires.
Danger grave et imminent
La Cgt de Renault Cléon avait déposé en ce sens un "danger grave et imminent" le lundi 16 mars pour demander la fermeture du site.Le groupe Renault avait alors averti les salariés qu'il souhaitait continuer l'activité.
Dès le lendemain, certains salariés avaient exercé leur droit de retrait.
"La direction a enfin pris la bonne décision. Il n'y a plus qu'une vingtaine de personnes sur le site et ils ne se croisent pas. Ce sont des pompiers et des agents de sécurité.
Tous ceux qui présentent des symptômes sont chez eux, il n'y a pas d'hospitalisation pour l'instant. Mais on sait que ces chiffres sont sous estimés compte tenu du peu de personnes testées " William Audoux, secrétaire CGT à Renault Cléon.
Les salariés malades ou en quarantaine travaillaient dans différents secteurs : usinage et maintenance, ingénierie, pilotage industriel. Pour un certains nombre d'entre eux, ils se retrouvaient dans des réunions de travail.
Direction et représentants du personnel feront un nouveau point vendredi 27 mars. Il y sera notamment question de la rémunération des salariés pour le mois d'avril. Les événements n'auront pas de conséquences sur celle du mois de mars.
La CGT demande à la direction le maintien de leurs rémunérations complètes pour toutes les catégories professionnelles.