Le nombre d'hospitalisations est en augmentation en Normandie au 22 janvier 2021. La situation est très tendue à Dieppe où le plan blanc a été déclenché, tout comme à Cherbourg.
Le dernier point de situation de l'agence régionale de santé de Normandie (22 janvier) confirme une augmentation significative de la circulation de la Covid-19 dans les cinq départements normands.
Le taux d’incidence régional continue d’évoluer : il augmente de 6 points pour atteindre 184,3 (contre 177,96 le 19/01).
Les départements de la Manche, de l'Orne et de la Seine-Maritime présentent un taux d'incidence supérieur à 200 cas pour 100 000 habitants.
La Manche progresse particulièrement (+ 41,8 points) et témoigne de la plus forte incidence parmi les 5 départements normands. Le taux de positivité évolue également : il est désormais de 6,8 (contre 6,42 le 19/01).
Pour rappel, le taux d’incidence est estimé sur la base du nombre de tests RT-PCR positifs pour 100.000 habitants par semaine (entre 10 et 50 par semaine, il s’agit du seuil de vigilance ; au-delà de 50, c’est le seuil d’alerte qui est atteint)
Hausse du nombre d'hospitalisations en Normandie
Le nombre de personnes hospitalisées suit la même évolution que celle des taux d'incidence et de positivité : il augmente de façon importante avec 1311 hospitalisations pour COVID-19 au 21/01 (contre 1277 le 18/01), tandis que le nombre de patients en réanimation diminue (86 le 21/01 contre 103 le 18/01).
Mobilisation des hôpitaux à Dieppe et Cherbourg
Compte tenu de la dégradation des indicateurs épidémiologiques et de l’augmentation des hospitalisations COVID en médecine au cours des derniers jours, deux établissements ont aujourd’hui enclenché leur plan blanc : le CHU de Rouen et le Centre Hospitalier Public du Cotentin.
Inscrit dans la loi depuis 2004, le plan blanc est un plan spécifique d'urgence sanitaire et de crise qui permet à chaque établissement de santé de mobiliser immédiatement les moyens de toute nature dont il dispose en cas d'afflux de patients ou de victimes ou pour faire face à une situation sanitaire exceptionnelle.
Plus de 115 foyers de contamination
La Normandie compte 119 clusters en cours d’investigation par l’ARS au vendredi 22 janvier, dont 13 détectés en milieu professionnels dans le département de la Seine-Maritime.
(Un cluster est le fait d’identifier au moins 3 cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours, et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement.)
Prévention, tests et protection
L'agence régionale de santé de Normandie rappelle qu'en plus du respect des gestes barrières, le dépistage est important pour contribuer à lutter contre le Covid-19 :
"La circulation du virus s’intensifie en Normandie. Pour casser les chaînes de transmission, en cas de doute, chacun est invité à se faire tester pour connaitre sa situation individuelle, à participer à l’identification de ses contacts à risque de transmission du virus en cas de résultat positif et à s’isoler sur recommandation des autorités sanitaires. Toute démarche individuelle de dépistage contribue ainsi à l’effort collectif pour contenir la propagation du virus sur ce territoire. L’ARS appelle chacun à respecter avec la plus grande rigueur les gestes barrières et protéger ainsi leurs proches plus âgés".
► La liste des sites de dépistage (classée par département) est disponible sur le site santé.fr
Vaccination en Normandie
Quant à la vaccination, l'ARS indique qu'en Normandie la campagne mise en place a permis de vacciner 57.288 personnes (chiffres du 21/01) parmi les publics prioritaires depuis le 4 janvier.
Qui peut se faire vacciner ?
Depuis le lundi 18 janvier, en plus des publics déjà éligibles :
• personnes âgées en EHPAD ou en unité de soin de longue durée, professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités,
• pompiers de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités,
• aides à domicile de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités,
• personnes en situation de handicap vulnérables prises en charge dans les foyers d’accueil médicalisés et les maisons d’accueil spécialisées),
la vaccination a été élargie :
• aux personnes âgées de plus de 75 ans
• et celles atteintes de pathologies à haut risque (ces dernières doivent disposer avant de se faire vacciner d’une ordonnance médicale établie par leur médecin traitant) : atteintes de cancer et de maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie ; atteintes de maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés ; transplantées d’organes solides ; transplantées par allogreffe de cellules souches hématopoïétiques ; atteintes de poly-pathologies chroniques, avec au moins deux insuffisances d’organes ; atteintes de certaines maladies rares (voire liste sur le site du ministère de la santé) ; atteintes de trisomie 21.