L'évolution de l'épidémie continue sa progression en Normandie. Le niveau d'hospitalisation est plus important qu'en première vague. 1251 personnes sont hospitalisées en Normandie, dont 153 en réanimation, soit 16 de plus en trois jours. Environ une personne testée sur 5 est positive.
Tous les trois jours, l'Agence Régionale de Santé publie son bilan épidémiologique, et cela depuis le printemps dernier. Le pic des dernières semaines continue sa progression.
Le taux d'incidence moyenne est de 343 mais on sait qu'il dépasse les 400 dans certaines zones inattendues comme, par exemple, Lisieux.
On observe également que le virus circule plus vite avec un taux de positivité qui augmente lui aussi : il est aujourd'hui de 18,5 en moyenne (17% dans le Calvados, 20,4% en Seine-Maritime, cf au tableau ci-dessous). On peut donc en conclure qu'une personne sur 5 testée est positive, en moyenne.
Des hospitalisations en hausse contante
Le 28 octobre dernier, on constatait qu'avec 794 hospitalisations pour suivi de Covid (conventionelle et réanimation), on dépassait en Normandie le pic d'Avril (743).
Aujourd'hui, le compteur s'envole sans retenue:la Normandie compte 1251 personnes nécessitant un suivi à l'hôpital pour Covid, dont 93 entrées sur les 3 derniers jours.
Parmi ces personnes hospitalisées, 153 sont en réanimation ce 6 novembre 2020, contre 137 le 3 novembre
(soit +16).
51 décès à l'hôpital en 3 jours
"Depuis le début de l’épidémie, 1068 personnes porteuses du coronavirus Covid-19 sont décédées enNormandie (à l’hôpital et en EHPAD), dont 421 depuis le 1er septembre", précise l'ARS. En comparant les données du 3 novembre 2020 à celle du 6, on constate 51 décès enregistrés à l'hôpital en trois jours ( 751 décès contre 700 le 3 novembre).
L'incidence évolue très largement au-dessus du seuil d’alerte avec un taux régional de 343,88 pour 100 000 habitants au cours des 7 derniers jours (contre 328,74 le 3/11).
Depuis la rentrée, l’ARS Normandie, avec les établissements de santé publics et privés, a anticipé une forte montée en charge des lits de réanimation et de médecine, s’appuyant notamment sur la déprogrammation des actes chirurgicaux et médicaux non urgents. Cette déprogrammation est effective sur l’ensemble des établissements depuis le 2/11 et permet de disposer aujourd’hui de 335 lits de réanimation (238 lits en situation initiale)
Compte-tenu des entrées en réanimation de patients COVID, les tensions hospitalières sur les capacités initiales sont de 64,2% (contre 52,79% le 3/11) ; grâce aux nouveaux lits créés, les tensions hospitalières sur les capacités opérationnelles sont de 45,9%.
Soit près de la moitié du maximum des capacités.