C'est une idée qui est reprise par beaucoup de politiques de gauche, du centre et de droite ces dernières heures : il faut stopper la montée de la colère et de la violence et faire un geste avec un moratoire qui permettra d'arrêter l'envolée des taxes. La base pour une discussion apaisée.
"Il faut qu'il y ait un moratoire sur l'augmentation des taxes avant toute discussion, c'est la seule façon de rendre crédible cette discussion": Olivier Faure, patron du Parti socialiste, s'est exprimé après avoir été reçu par le Premier ministre Édouard Philippe en pleine crise des "gilets jaunes",sur europe 1 ,ce lundi 3 décembre.Selon les responsables politiques la méthode à adopter désormais est différente : il y a ceux comme le Front National et la France Insoumise qui misent sur une rupture totale du dialogue, et le chaos, avec une dissolution de l'Assemblée Nationale.
Et de l'autre côté, le discours apaisant de voix de gauche et de droite, demande un moratoire sur la hausse des taxes. Avant toute discussion avec les gilets-jaunes, ça leur semble être le début d'un dialogue construit. Car avec la population qui vote, le gouvernement va devoir trouver le chemin d'une transition écologique moins punitive pour Monsieur et Madame tout le monde. Sinon, difficile à croire que les tensions sont susceptibles de retomber.
"On a bien vu monter la colère avec l'augmentation de la CSG. Les gens venaient me voir à ma permanence pour ne parler que de ça", explique Laurence Dumont, députée socialiste, l'une des rares rescapées de la vague en Marche qui s'est abattue sur le Calvados en juin 2017.
Aujourd'hui, les gens manifestent leur colère dans la rue, "c'est quelque part normal que la colère sorte" précise-t-elle.
Député lui de la Manche, et de Droite, Philippe Gosselin (LR) rejoint l'analyse. Pourquoi cette colère des gilets jaunes se fait-elle sans politiques, ni syndicats ?
"Depuis 18 mois ce gouvernement a tout fait pour mettre les syndicats, les partis politiques traditionnels et les associations sur la touche. "
A qui s'adresse alors le peuple en colère ? A ceux qui les ont mis en marche. Un retour à l'envoyeur.
L'un et l'autre ont précisé (dans l'entretien que nous avons sollicité), qu'ils demandent désormais au gouvernement un moratoire sur l'augmentation des taxes.
Une idée qui a été relayée par beaucoup de parlementaires ces dernières heures.