Envie d'allier sport et émotion tout en respectant l'environnement et sans dépenser beaucoup d'argent ? Partez à l'ascension des phares de Normandie ! Il en reste encore ouverts à la visite...
Quand le temps s'y prête et que la santé le permet, rien ne vaut une visite de phare. La montée parfois éprouvante avec vertiges et souffle coupé laisse toujours place à l'émotion et la stupeur quand on débouche sur la plate forme. Avec à chaque fois des images époustouflantes en tête qui font très vite oublier l'épreuve de la montée.
C'est une opportunité que vous pouvez encore saisir en Normandie. "Encore" car au fil du temps, de l'apparition de nouveaux outils de navigation, de l'automatisation des phares et des mesures d'économie, les phares se ferment au public. Il est de plus en plus difficile de gravir ces escaliers en colimaçon.
Carte des phares de Francehttp://www.pharesdefrance.fr
Sur les 135 phares répertoriés en France, on en compte une 30aine en Normandie, dont seulement 3 sont visitables par le public, et 1 seul toute l'année.
Le phare de Gatteville dans la Manche
Vous n'aurez aucun mal à le trouver, le phare de Gatteville vous attend fièrement à la pointe nord-est du Cotentin, dans le nord de la Manche. En fait, vous trouverez à cet endroit un sémaphore, de 25 mètres de haut, qui est l'un des quatre phares normands que l'Amirauté a décidé de faire construire en 1739 pour limiter les naufrages.
A ces côtés, son "grand frère", sorti de terre presque 100 ans plus tard, en 1829. Ce grand phare est le deuxième plus haut d'Europe avec ses 75 mètres de haut, devancé de deux mètres par le phare de l'île vierge dont la focale est à 77 mètres de haut. On le décrit habituellement par quelques nombres facile à mémoriser : il comporte 365 marches, autant que de jours dans l'année, 52 fenêtres, autant que de mois, 12 niveaux, autant que de mois dans l'année et 11 000 blocs de granite.
Il vous en coûtera 3€ pour les adultes (à partir de 13 ans) et 1 € pour les enfants de 5 à 12 ans inclus.
Envie d'en savoir plus sur les phares ? leurs histoires, leurs emplacements...
Vincent Chatelain nous fait découvrir les phares de Normandie dans Histoire de se balader :
Le phare de Fatouville Grestain
Situé à quelques kilomètres de Honfleur, le phare de Fatouville Grestain a servi à guider les bateaux navigant sur l'estuaire de la Seine. Il a servi de 1850 à 1907 année où il a été éteint. Il a été vendu aux enchères en 1923 et classé Monument Historique en 2010. Il appartient actuellement à l'arrière petite fille du premier propriétaire, qui l'a transformé en chambres d'hôtes.
Des visites sont possibles sur demande et à certaines dates, portes ouvertes ponctuelles tout au long de l'année.
Renseignements en appelant le 02 32 57 66 56
Le phare de Barneville - Carteret
Construit après les phares de Goury et de Gatteville, en 1839, haut de 85 mètres au dessus du niveau de la mer, le phare de Carteret guide encore les marins aujourd'hui. La présence d'un gardien s'est terminée en 1976, année où il est devenu automatisé. Le public peut le visiter depuis 1976. Il est ouvert tous les jours du mois d'avril au mois de septembre (horaires différents suivant les mois) et des visites commentées sont proposées le matin trois fois par semaine en juillet et août.
A noter : à la belle saison : visites nocturnes pour assister à l'allumage du phare : 13, 20 et 27 août 2019, 14 septembre et 30 octobre 2019.
Téléchargez le guide des visites du phare de Carteret :
Phare de Carteret dans la Manche (Normandie) : historique et guide des visites 2019
Le phare de Ouistreham
Planté à l'entrée du port, le phare de Ouistreham est un phare à terre. Mais pour vous envoler jusqu'à son sommet, il va falloir grimper ses 171 marches de granite bleu de Vire pour atteindre son sommet à 38 mètres de haut.. Vous serez bien récompensé arrivé en haut ! D'un côté, vous aurez une vue imprenable sur l'estuaire de l'Orne et la réserve naturelle de la pointe du siège et de l'autre côté, une vue plongeante sur le port et la station balnéaire de Ouistreham-Riva-Bella.
Le phare est ouvert à la visite du public en juillet et août. Le traif est de 3.00 € par personne au dessus de 3 ans, gratuit en dessous de 3 ans.
Mais... qu'est-ce qu'un phare ?
En France, la définition d'un phare diffère de celle établie par l'Association Internationale de la Signalisation Maritime. Le Ministère de la culture et de l'équipement définit ainsi un phare : c'est un établissement de signalisation maritime remplissant 3 des 4 critères suivants :
Une fonction de grand atterrissage ou de jalonnement
Une hauteur au-dessus du sol de plus de 20 mètres
Une portée supérieure à 20 milles nautiques
Une infrastructure regroupant plusieurs bâtiments ou la présence d'un gardien dans l'historique de l'établissement
Histoire de se balader : les phares en Normandie
>> Histoire de se balader>> Les phares de Normandie
>> 7 avril 2019 à 12h55
Pour ce nouveau numéro d'Histoire de se balader, Vincent Chatelain propose de prendre de la hauteur et de découvrir les plus beaux phares du littoral et de leur histoire. Que reste-t-il des premiers phares de la côte ? Quelle était leur utilité première ? Comment ont-ils été détruits et pourquoi ? Quelles ont été les évolutions techniques au fil des siècles ? Existe-il encore des gardiens de phares ? Vincent vous propose une visite guidée et inédite avec les gardiens "des temples" dans Histoire de se balader, ceux qui font vivre l'histoire des phares encore aujourd'hui.
Vincent arrive en bateau et se rend au phare du Fort de l'Ouest, situé en mer face à Cherbourg dans un fort militaire. C'est une tour cylindrique en granit haute de 20 mètres. Le phare, mis en service en 1840 est automatisé depuis 1986 et télécontrôlé depuis Cherbourg. Il ne se visite jamais puisqu'il est sous contrôle de la Marine nationale aujourd'hui. Il est séparé de la digue de Querqueville par une distance de 800 mètres offrant un passage vers le port de Cherbourg à travers ce qu'on appelle la passe de l'ouest. Vincent a le privilège de visiter une partie du fort avec Claire Traverse, porte-parole adjoint du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord.
Vincent prend ensuite la direction de Fermanville : la seule ville en Europe à compter 3 bâtiments dédiés à la surveillance des côtes : le phare, le fort et le sémaphore. Vincent part à la découverte du phare du Cap Levi , haut de 28m, du Fort du Cap Levi et du sémaphore maritime. Vincent visite le phare puis retrouve Daniel Léonard. Il lui raconte ses souvenirs d'enfance, ses lieux préférés, l'héritage de son père. Il accompagne Vincent en haut du phare. Le phare est aujourd'hui automatisé.
Vincent rejoint son guide devant le phare de Gatteville : c'est le deuxième phare de France et d'Europe. Après avoir monté les 365 arches, Vincent arrive au sommet et peut admirer la vue à couper le souffle.
Vincent rencontre François Auber, spécialiste des phares en bas du phare de l'Ailly. Il fera découvrir à Vincent la géologie particulière autour de ce phare et le temps qui grignote la falaise, tout en retraçant la généalogie de ce phare. Par ailleurs, le phare de l'Ailly est entouré d'un petit bois humide qui invite à la balade, entre terre et mer... Le site du Cap d’Ailly est l’un des rares massifs forestiers du haut de falaise dans notre région. C’est un lieu exceptionnel sur de nombreux points de vue : géologique, floristique, faunistique et paysager. Puis Vincent et François se dirigent dans le petit bois, une ballade entre mer, terre et nature voire plantes rares qu'il faut préserver. Le phare est le point d'ancrage de toute une biodiversité.
Ils reprennent la route, direction, le phare de la Hève, histoire du phare et ballade autour du phare, fait rarissime, une tour à feu est bâtie au 14ème siècle et reste pendant 4 siècles le seul phare de la côte normande.
Vincent Chatelain va à la rencontre de :
- Claire Traverse, Porte-parole adjoint du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord
- Daniel Léonard, Le fils du dernier gardien de phare du Cap Levi.
- Stéphanie Moitier, Guide au phare de Gatteville
- François Auber, Spécialiste des phares