14 armes à feu, 7 000 munitions, 7 poignards : le particulier condamné était fiché S pour radicalisation

Un homme de 39 ans a été condamné à 6 mois de prison ferme sous bracelet électronique lundi 23 octobre 2023. La gendarmerie a découvert chez lui aux Andelys (Eure) un "imposant" arsenal d'armes, de munitions et d'équipements de protection balistique et d'intervention. Il était fiché S "pour radicalisation", indique le parquet mercredi.

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Il a justifié la détention de son impressionnant arsenal par "sa passion des armes l'ayant entraîné dans une frénésie d'achats et de transformation". Un homme de 39 ans, habitant des Andelys (Eure), a été condamné lundi 23 octobre 2023 à 18 mois de prison, dont douze avec sursis, et deux ans de mise à l'épreuve, par le tribunal correctionnel d'Évreux. 

Fiché S "pour radication religieuse musulmane"

Il était fiché S "pour radication religieuse musulmane" mais n'avait pas de projet terroriste, a indiqué le parquet à l'AFP mercredi. Selon une première analyse du parquet mardi, il s'agissait d'un "survivaliste". 

Il était jugé pour "modification d'une arme entraînant un changement de sa catégorie" et détention non autorisée d'armes et de munitions. Il a bénéficié d'un aménagement de peine avec une détention à domicile sous bracelet électronique, ainsi qu'une interdiction de détenir des armes pendant 15 ans. L'ensemble des armes et munitions saisies a été confisqué.

Trois armes de poing, un bouclier siglé "Police"...

Il détenait chez lui, au foyer familial composé d'une femme et de trois enfants en bas âges, "11 armes d'épaule modifiées (...) avec chargeurs et munitions, trois armes de poings (...) avec chargeurs et munitions, sept poignards, une hachette, cinq conteneurs lacrymogènes grande capacité (...), une matraque électrique - plus de 7 000 munitions de différents calibres pour les armes détenues", énumère la gendarmerie nationale dans un communiqué.

Mais également "divers équipements de protection balistique et d'intervention : un bouclier siglé "Police", un casque lourd avec visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balles, une cagoule à trois trous, différents lots de holsters, menottes et équipements de protection lames des membres et du cou", ajoute la gendarmerie.

30 militaires mobilisés sur cette opération

L'homme était titulaire d'une licence fédérale de tir sportif auprès du club local. Il a été interpellé le 18 octobre. En tout, 30 militaires ont participé à cette opération de police judiciaire, dont des balisticiens et un maître-chien. L'enquête a été menée en lien avec la section de recherches de Rouen et le plateau d'investigation des explosifs et armes à feu (PIXAF) de la gendarmerie nationale.

La cellule renseignements de la gendarmerie de l'Eure a été alertée début septembre par "le comportement suspect d'un individu, âgé de 39 ans, demeurant sur la commune des Andelys et acheteur de plusieurs armes sur un site internet de vente en ligne", explique le communiqué. Après analyse, les spécialistes du PIXAF ont estimé la situation "préoccupante au regard d'une destination d'usage finale, qui semble très éloignée de la simple pratique sportive du tir". 

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