A Val-de-Reuil (Eure), Florence Parly annonce la construction de 4 nouveaux sous-marins nucléaires

Lors d'une visite au centre d’essais de la Direction générale de l’armement situé à Val-de-Reuil, dans l’Eure, la ministre des Armées a rappelé l'enjeu stratégique de ces sous-marins.

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La France a lancé ce vendredi 19 février la conception de ses sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) de troisième génération. A partir de 2035, ils incarneront la composante océanique de la force de dissuasion nucléaire française.

 

Un contrat de "plusieurs milliards d'euros"

L'objectif de ces sous-marins nucléaires de troisième génération est de remplacer ceux de la classe Le Triomphant en service et lancés, entre 1994 et 2008.

La phase de "conception générale", lancée hier par la ministre des Armées, doit permettre de définir précisément les composants principaux du bâtiment. Elle doit durer cinq ans pour des submersibles ayant vocation à naviguer jusqu'en 2090.

Pour la phase dite de conception générale, c'est un contrat de plusieurs milliard d'euros qui a été mis en place, selon le cabinet de la ministre.          

Une assurance-vie d'après la ministre 

La France considère la dissuasion nucléaire comme son assurance-vie face aux menaces contre ses intérêts existentiels.

Depuis que le premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins a été mis en service, il n’y a pas eu un jour où ils n’ont pas été à la mer pour assurer notre protection.

Florence Parly, ministre des Armées

Une fois en mer avec 16 missiles balistiques à son bord, ce concentré de technologie peut riposter en cas d’attaque sur ordre du Président de la République. Dessiné pour faire face à des menaces nouvelles, ce sous-marin est "plus performant, plus silencieux,  plus discret et plus furtif" que son prédecesseur, d'après la ministre.

Une de nos équipes a pu pénétrer dans les coulisses du centre d'essais et de recherche navale à Val-de-Reuil. Reportage rare. 130 personnes y travaillent pour concevoir la flotte militaire de demain, à l'instar de ses sous-marins nucléaires de troisième génération.

 

Un enjeu international 

Tout comme la France, toutes les puissances nucléaires ont ou aspirent à développer une composante sous-marine ou à la renouveler. 

Les Etats-Unis doivent ainsi remplacer leurs 14 sous-marins de classe Ohio par 12 sous-marins de classe Columbia à partir de 2031.

Les Britanniques doivent renouveler les leurs à partir de 2028.

La Russie dispose à nouveau d'une dizaine de bâtiments. Et la Chine qui, "pendant longtemps avait des SNLE qui existaient sur le papier, fait désormais de vraies patrouilles" avec ses six sous-marins Jin.

Sans compter "la Corée du Nord (qui) investit également cette technologie", selon Corentin Brustlein, cité par l'AFP, directeur de recherches à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

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