Assassinat d'une ancienne cantinière de Cormeilles : l'accusée écope de 23 ans de prison

Odile L. comparaissait la semaine dernière devant la cour d'Assises de l'Eure à Evreux pour l'assassinat en janvier 2017 d'Eliane Lemarchand, une septuagénaire de Cormeilles. L'accusée a écopé de 23 ans de réclusion criminelle.
 

Aux assises de l'Eure à Evreux, la cour s'est retirée ce vendredi 9 octobre au soir pour délibérer, après quatre jours de procés.
Trois heures pour répondre aux deux questions du procés d'Odile L., accusée du meurtre d'Eliane Lemarchand, une septuagénaire de Cormeilles retrouvée agonisante sur le bord d'une route de l'Eure en janvier 2017. La victime succombera quelques jours plus tard dans un hôpital parisien.

Dans son réquisitoire, l'avocat général avait dénoncé des faits d'une "rare sauvagerie", évoquant même une scène de tortures ainsi qu'un guet-apens, et retenant la préméditation. 30 ans avait alors été requis contre l'accusée. 
Odile L. a t'elle tué volontairement Eliane Lemarchand ? La réponse est oui. 
La victime est elle tombée dans un guet-apens élaboré par l'accusée ? La réponse est oui et constitue une circonstance aggravante.
 

Une accusée affabulatrice


Dans son box, Odile L. 58 ans, n'a cessé de contester les faits énumérés par la Cour toiut au long de son procés.
Depuis le premier jour d'audience aux Assises de l'Eure, la suspecte n'a fait que nier en bloc les faits qui lui sont reprochés.
Elle le répète : "elle n'a rien fait, elle n'était pas sur la scène de crime, elle n'est arrivée qu'après". Aucune trace d'ADN d'Odile n'a été retrouvée sur la victime.
 

C’est vrai qu'objectivement, il y a des invraisemblances. Il y a certains éléments qui ont été constatés sur la scène de crime, comme des traces de pas, qui me posent questions parce qu’elles n’ont rien à voir avec les chaussures de ma cliente.

Maître Etienne Noël, avocat de la suspecte

 
La septuagénaire est retrouvée grièvement blessée sur le bord d'une route dans la commune de Cormeilles (27) en janvier 2017, très exactement devant la maison de sa mère où elle se rendait quotidiennement pour nourrir les poules.
Le corps de la victime est brûlé au niveau du crâne, de la moitié du dos et jusqu'en haut des fesses. La maison de sa mère est en désordre mais il n'y a aucune trace d'effraction.
Transportée dans un hôpital parisien, la victime décèdera quinze jours plus tard des suites de ses blessures.
 

Une histoire d'argent...

La piste criminelle est très vite envisagée par les forces de l'ordre. Une suspecte est interpellée et mise en examen fin mars 2017.
 
L'accusée est poursuivie pour assassinat, ce qui signifie que la préméditation a été retenue. En effet, quelques jours avant sa mort, la victime avait indiqué devant la suspecte qu'elle comptait porter plainte pour vol de chèque.
Quelques jours après la mort d'Eliane, des chèques issus de son carnet sont encaissés par Odile.
 


Pour les parties civiles, la culpabilité d'Odile ne fait aucun doute. Selon les témoins et experts passés à la barre dressent un portait peu élogieux de l'accusée : une femme "menteuse, manipulatrice, affabulatrice et confuse".
 

Elle a une technique bien a elle c'est d'amener tout le monde à ce qu'elle veut. Elle accuse tout le monde, ça va de ses enfants, aux voisins, aux amis [...]. On est dans un dossier où nous avons des mensonges de A jusqu'à Z.

Maître Anita Mallet, avocate des parties civiles


Jeudi 8 octobre sont venus témoigner à la barre les proches de la victime, présentée comme une figure de Cormeilles.
En effet, Eliane a été cantinière dans l'école de cette commune de près de 1000 habitants.
En fin de journée jeudi, Odile a tout de même reconnu avoir volé les chèques de la victime. mais elle n'a cessé tout au long de l'instruction et du procés de changer de version et de mentir.
Son ex mari et père de ses six enfants s'est ouvert auprès de notre journaliste, il ne comprend pas pourquoi Odile a tant changé et pourquoi elle est devenue cette menteuse et affabulatrice.

Le verdict a satisfait la partie civile qui souhaitait retrouver un peu de paix après les horreurs entendues pendant le procés.
L'avocat de l'accusée, Maître Etienne Noël, est quant à lui satisfait que la peine soit inférieure aux réquisitions, et que la fragilité psychiatrique de sa cliente ait été prise en compte.
L'accusée a 10 jours pour faire appel, ce que lui a déconseillé son avocat.



 
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