L'Eurois Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l'Économie et des Finance, a eu l'autorisation de La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique pour aller enseigner en Suisse. Mais déjà, l'accueil est hostile.
Après sept années de mandat à Bercy, Bruno Le Maire, ministre démissionnaire de l'Économie et des Finances, va s'envoler pour la Suisse pour enseigner à l’Université de Lausanne.
Mais à peine annoncée, des tags ont été retrouvés sur les murs de l'université, rapporte le quotidien suisse 24 heures.
"Bruno coule l'économie de son pays"
"Bruno casse-toi", "Bruno marxiste des riches", "Bruno pas la bienvenue" ou encore "Bruno Le Maire écrit des livres sur son zizi et coule l’économie de son pays. C’est ce que vous voulez nous apprendre ?", peut-on lire sur les murs des bâtiments.
Celui qui sera bientôt ancien ministre doit donner des cours à partir du 23 septembre. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait donné son feu vert à Bruno Le Maire.
Je veux juste vous dire ma fierté de vous avoir servis pendant 7 ans. pic.twitter.com/LFgSaLXFq5
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) September 12, 2024
Cette autorité administrative indépendante a précisé dans un avis publié jeudi n'avoir relevé "aucun risque d'influence étrangère". Bruno Le Maire, qui continuera à résider en France, avait saisi la HATVP pour avis sur la compatibilité de ses fonctions ministérielles avec ses futures "activités d'enseignement dans le domaine de l'économie politique et des relations internationales", a-t-elle indiqué.
Ces activités interviendraient "dans le cadre d'un programme commun délivré conjointement par les établissements d'enseignement Université de Lausanne, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et IMD International Institute for management via le centre de recherche Entreprise pour la société (E4S)", a-t-elle précisé.
Un déficit public qui se creuse
Dans un discours dressant le bilan de son septennat à Bercy, à la mi-septembre, Bruno Le Maire, 55 ans, avait plaidé pour l'assainissement des finances publiques de la France, fortement détériorées.
Le déficit public pourrait dériver à 5,6% du PIB cette année (contre 5,1% prévus le gouvernement sortant) et 6,2% en 2025 (contre 4,1%). L'objectif encore récemment réaffirmé par le ministre de réduire à 3% le déficit d'ici à 2027, dans les clous européens, est jugé inatteignable par de nombreux observateurs, dont la Cour des comptes.