"C'est tout doux et ça déstresse" : quand les alpagas apportent du bien-être

Un habitant de l’Eure propose de la médiation animale avec ses deux jeunes alpagas. Ces animaux l’ont aidé et accompagné au cours de son parcours de vie.

Marin et Marcus… Deux adorables alpagas issus d’un élevage breton font le bonheur de Philippe. À leur contact, il se sent mieux. Installées sur un terrain de Saint-Aubin-de-Scellon (Eure), les deux bêtes originaires de la Cordillère des Andes, se sont adaptées au climat Normand.

Une passion née d’une rencontre

En 2017, Philippe est hospitalisé pour un burn-out. Il découvre la médiation animale à travers un reportage et veut essayer pour guérir. C’est à ce moment-là qu’il fait connaissance avec un alpaga et le coup de foudre opère. A ses côtés et en le caressant, il retrouve une sérénité et un véritable soulagement. Sa révélation est telle qu’il décide de prendre un virage professionnel en passant un baccalauréat professionnel conduite et gestion de l’entreprise agricole. Il veut ouvrir une ferme pédagogique ouverte sur la médiation animale.

Mon objectif est de gérer une exploitation basée à 100% sur l’alpaga : de l’élevage jusqu’à la filature de la laine.

Philippe Née, Normandie Alpaga

Cette race n’a plus de secret pour lui car son mémoire de fin d’études lui était consacrée.

Diplômé en 2021, Philippe commence à démarcher les banques pour concrétiser son projet. Son enthousiasme est freiné par un cancer "on est deux sur le ring, il n’y en a qu’un qui ressortira vivant et c’est moi car je suis un battant".

Soutenu par ses proches

En attendant que son état de santé s'améliore, ses deux animaux vivent sur un terrain prêté par ses parents. Une amie lui donne du surplus de laine d’alpaga pour commencer son activité et "ne pas penser au cancer". La mère de Philippe s’est remis au tricot et propose des vêtements sur les marchés de la région.

La laine d’alpaga a beaucoup d’avantages : "elle est hypoallergénique, très douce et très fine qui se travaille facilement. Il faut savoir qu’elle est six fois plus chaude que le mohair. Et elle n’a pas d’odeur" explique Philippe à ses potentiels clients.

Les gens pensent toujours à l’image de Tintin avec le lama qui crache, je veux sortir des clichés. Il faut juste savoir qu’il ne faut pas les devancer, ne pas entrer dans leur espace vital et toujours rester au niveau de l’épaule lors des balades.

Philippe Née, propriétaire d'alpagas

Philippe a déjà pu constater les bénéfices de la médiation animale auprès d’un enfant hyperactif : « il arrive à rester calme 3 semaines à un mois après une séance » se réjouit Philippe.