Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 avril 2024, trois policiers ont été blessés après un refus d'obtempérer à Val-de-Reuil (Eure). Les syndicats de police alertent sur ces situations dangereuses qui se répètent.
Une voiture éteint ses phares à la vue de la police. Les fonctionnaires décident alors d'arrêter le conducteur et de le contrôler. Mais ce dernier refuse d'obtempérer et force le barrage de police avec sa Mercedes de classe B, dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 avril 2024, à Val-de-Reuil (Eure), selon une information de France bleu Normandie.
🚨 Refus d’obtempérer #ValdeReuil (27) 🚨
— Fabien Vanhemelryck (@vanhemelryckfab) April 2, 2024
Cette nuit , à 02h30, un individu refusant d’obtempérer a volontairement foncé à plus de 90 km/h sur un véhicule de #Police alors qu’il avait possibilité de l’éviter !
Il s’agit sans nul doute d’une énième tentative d’homicide sur des… pic.twitter.com/nXe4vZeykq
Il percute un véhicule de police à 90 km/h
Un deuxième équipage de police arrive alors en renfort et se fait percuter par le conducteur de la Mercedes à une vitesse de 90 km/h. Les trois policiers, piégés dans leur véhicule, ont dû être désincarcérés par les secours et ont été transportés à l'hôpital avec de multiples contusions.
Légèrement blessés, ils se sont vus prescrire tous les trois cinq jours d'ITT (Incapacité temporaire de travail). Le conducteur de la Mercedes a pris la fuite. Mais il a été identifié et il est activement recherché par la police.
"C'est un miracle qu'ils s'en soient sortis"
"Encore une fois de plus, déplore Johann Maugé, secrétaire départemental Unité SGP police de l'Eure. Ces refus d'obtempérer sont de plus en plus récurrents et mettent en danger tout le monde, aussi bien les auteurs que les collègues. Cela aurait pu être bien plus grave. Il faut que les jeunes s'arrêtent quand les policiers le demandent !"
Pour Karim Benacer, du syndicat Alliance police, c'est "une tentative d'homicide délibérée". "S'il ne voulait pas tuer en fonçant sur cette voiture de police, qu'est-ce qu'il voulait faire ? C'est malheureusement devenu le quotidien des effectifs de la voie publique. C'est un miracle que les collègues s'en soient sortis avec si peu", souffle-t-il.
De son côté, Rémi Coutin, le procureur de la République d'Évreux indique qu’une enquête est en cours et que le parquet la suit avec attention, sans faire plus de commentaires.