Les maires de France, tiennent depuis ce mardi 20 novembre, leur 102 ème congrès annuel à Paris. A quatre mois du prochain scrutin, ils dénoncent la perte d'autonomie financière des communes et la baisse progressive de leurs pouvoirs. Exemple avec les difficultés du maire de Vexin sur Epte.
Du 18 au 21 novembre, le Parc des expositions de Paris accueille le 102e Congrès des maires de France. Il s'agit du dernier rassemblement de ces 12 000 élus avant les élections municipales de 2020, et il se déroule dans un contexte de tension latente entre les élus locaux et le gouvernement.
Emmanuel Macron, qui avait boudé le congrès l'an dernier, a cette fois tenu à être présent pour son ouverture solenelle mardi 19 novembre. Il est pour lui crucial de renouer le lien à l'approche des prochaines échéances électorales à commencer par les municipales en 2020.
Retrouvez la Séance solennelle d'ouverture, en présence d'Emmanuel MACRON, président de la République sur #congresdesmaires https://t.co/LcCOcMQn9C pic.twitter.com/lK19xfQNeC
— AMF | maires de France (@l_amf) November 20, 2019
En cause : une crise de confiance entre les maires et le gouvernement, avec des élus qui pour la plupart hésitent encore à se représenter. Un quart d'entre eux voudrait même jetter l'éponge. La tâche est devenue si compliquée qu'elle en rebute désormais beaucoup.
Mais c'est surtout en milieu rural que les édiles, souvent assez seuls en première ligne, sont les plus exposés et les plus inquiets.
Dans la région, le maire de Vexin sur Epte (27) a décidé de ne pas se representer en mars prochain. Pourtant, à 64 ans, ce notaire a multiplié les mandats et les implications dans la vie publique. Et son constat sur le mode de fonctionnement actuel des collectivités locales et des institutions est sans appel :
Selon Michel Jouyet, élu DVD, le poid des procédures administratives est devenu trop lourd, trop compliqué. "Même pour organiser une couscous party, il nous faut pas moins de 7 papiers différents !"
Autre souci: le manque de reconnaissance du travail des élus et de leur implication. Ce qui explique en partie la crise actuelle des vocations.
"A 35 ans, sacrifier sa vie professionnelle pour 1600 euros avant impôts, n'est pas forcément très motivant ".
Une des raisons pour lesquelles ils sont encore nombreux a conserver leur premier métier, comme lui, avec son activité de notaire.
Juste avant son départ pour le sénat, Pascal Martin, ex président du département de seine-maritime et ancien maire de Montville (76), exprimait lui son sentiment sur les difficultés induites par l'arrivée des intercommunalités.
#congresdesmaires2019 @l_amf Parmi les difficultés rencontrées par les maires celle du «décrochage démocratique » de l’intercommunalité. Un « 3e tour des élections municipales » où le citoyen électeur est exclu. L’analyse de Pascal Martin https://t.co/m6hPzgyv7m
— France 3 Normandie (@f3htenormandie) November 18, 2019