L'implantation de cette usine "du 21ème siècle" a été présentée ce mercredi matin au conseil régional de Rouen : d'ici deux ans, Metalvalue Powder sera installée à Pîtres, au sud-est de Rouen.
Une start-up industrielleMetalvalue Powder, va construire dans l'Eure une usine de poudre permettant de développer la "métallurgie du XXIe siècle", sur la commune de Pîtres, à proximité d'une boucle de la Seine.
" Nous allons construire la plus grande usine au monde de poudre métallique d'acier atomisée au gaz. Elle va fournir de la matière première qui permettra le développement en Europe et surtout en France de la métallurgie du XXIe siècle, c'est-à-dire une métallurgie qui soit propre, économe en énergie, qui minimise la production de déchets et qui soit non polluante." Le PDG Alain Honnart lors de la conférence de presse de ce matin.
Un beau cadeau de Noël pour la NormandiePîtres était en concurrence avec d'autres sites, notamment en Lorraine et dans le Nord. Metalvalue Powder sera construit à côté de la fonderie Manoir Industries, établissement très ancien qui devra embaucher une cinquantaine de personnes supplémentaires pour alimenter en acier liquide l'usine de poudre.
Des emplois à la clef
L'usine de Metalvalue va employer une soixantaine de salariés, dont quelques anciens de l'usine Vallourec de Déville-lès-Rouen qui a subi récemment un plan social. M. Honnart est un ancien dirigeant de Vallourec (tubes en acier).
Production de pièces métalliques
La technologie d'avant-garde de la poudre métallique atomisée au gaz permet de fabriquer des pièces métalliques. Celles-ci vont servir à l'automobile, à l'aéronautique, à l'énergie mais aussi pour les imprimantes 3D, selon Metalvalue, une start-up créée en février 2015.
Investissement total
L'investissement total pour l'implantation de cette usine est de 75 millions d'euros, avec notamment le soutien de la BPI France et de l'agence de développement de Normandie, dont la réactivité a été appréciée par la start-up. Metalvalue, dont le chiffre d'affaires est de 10 millions d'euros, envisage de dépasser les 100 millions dans cinq ans.