Le centre hospitalier Eure Seine s’est équipé d’un nouveau matériel de repérage préopératoire des tumeurs mammaires. Un matériel de pointe, acquis grâce aux dons effectués lors de l'opération Octobre rose.
Grâce aux dons récoltés dans le cadre d’Octobre rose 2022, l’institut du sein CH Eure a pu s’équiper d’un nouveau matériel de repérage des tumeurs mammaires avant opération. La première intervention a eu lieu ce lundi 5 juin.
Une chirurgie plus précise
Avant de retirer une tumeur cancéreuse, un repère doit être placé dans le sein à l’emplacement de la tumeur pour permettre au chirurgien de localiser la zone à opérer. « Jusqu’ici le repérage se faisait soit au charbon, soit au harpon », explique la docteure Elise Machevin, cheffe du service de gynécologie. La technique du harpon, plus invasive, consiste en l’insertion d’un fil métallique avec un risque de déplacement de ce dernier.
« Le repérage se fait à l’aide d’un tout petit clip qui est beaucoup plus confortable pour la patiente qui peut être mis plusieurs jours avant », détaille la cheffe de service. « On va mettre un clip à l’intérieur de la tumeur que la chirurgienne va pouvoir aller chercher directement grâce à une sonde », développe Docteure Ons Jabara, radiologue. « Ça va permettre une chirurgie plus précise, un gain de temps car la chirurgienne va savoir où aller chercher la tumeur », s’enthousiasme-t-elle.
Du côté des patientes, cette avancée technologique rassure. « Ça me met en confiance », confie Thérèse Marcou. Lors de son dernier contrôle par mammographie, une tumeur cancéreuse au sein gauche lui a été décelée. « J’ai été prise en charge tout de suite, ils se sont occupés de tout », développe-t-elle. La septuagénaire est opérée ce mardi matin.
Plus de confort pour les patientes
Cette technique permet également de réduire le volume de la zone à retirer et donc plus de confort pour les femmes opérées. « L’objectif c’est d’essayer d’avoir la résection la plus à l’échelle de la taille tumorale. Plus on a un repérage précis, moins on va retirer de sein, ce qui va permettre d’avoir un résultat esthétique plus satisfaisant », informe la docteure Lise Dehan, chirurgienne.
Le centre hospitalier Eure-Seine se réjouit de se doter de cette technique utilisée majoritairement dans les plus grands centres hospitaliers. Cette dernière s’applique dans le cas de tumeurs détectées précocement et les gynécologues du service rappellent que le dépistage est crucial pour une meilleure prise en charge.
Une femme sur huit développe un cancer du sein et détectée tôt, la maladie guérit dans 9 cas sur 10. Actuellement, la HAS, Haute autorité de santé, recommande le dépistage par mammographie tous les deux ans, de 50 à 74 ans pour les femmes n’ayant pas de facteurs de risque particuliers.