Seule coiffeuse de sa commune, Sandrine a refait la vitrine de son salon avec des paquets de nouilles et des rouleaux de papier toilette…
Interdits de travailler pour cause de reconfinement, de nombreux commerçants réclament la réouverture de leur boutique, au plus tard, le 1er décembre.
Vendredi prochain (20 novembre 2020) ils comptent se rendre à Paris pour, à partir de 14h, manifester devant l'Assemblée nationale.
Parmi ces commerçants il y a aura Sandrine. Elle tient depuis plus de 10 ans le seul salon de coiffure de Bueil, une commune située dans la vallée de l'Eure, entre Evreux et Mantes.
L'angoisse de la fermeture
Sandrine, comme ses autres collègues français, a été contrainte de fermer son salon. Un deuxième confinement qui a de lourdes conséquences.Psychologiques et financières.
À 43 ans, la cheffe d'entreprise a perdu son sourire. Le premier confinement dû à la pandémie de Covid-19 a été désastreux. Le second sera catastrophique ! Elle n'ose même plus faire ses comptes.
Elle est à bout…
"Dur, oui de garder le moral, surtout quand on lit des choses comme par exemple, tout à l'heure, cette barbière de Liège qui s'est suicidée, ben, ça ne devrait pas exister…Via les réseaux, je garde contact avec ma clientèle qui me soutient beaucoup.
Et ça m'aide parce que sinon, on pleure tout le temps et c'est compliqué.
C'est dur de garder le moral"
Ou cette consœur qui met en vente son salon, avec 15.000 euros de dettes et qui ne sait pas comment elle va nourrir ses enfants.
Si on ne rouvre pas au 1er décembre, je crains d'être dans la même situation, oui…"