Confinement 2 : La coiffure à domicile interdite, pas de dérogation accordée

Les coiffeurs à domicile, comme en salon, ne peuvent exercer leur activité depuis vendredi 30 octobre, date du début du confinement en France. Ce lundi 2 novembre Alain Griset a précisé à franceinfo "que la coiffure à domicile et l'esthétique à domicile ne pourront pas être exercés".
 

Les différentes fédérations de commerçants seront reçues cette semaine à Bercy pour étudier les conditions d'une éventuelle réouverture à partir du 12 novembre, a indiqué ce lundi Bruno Le Maire. Le ministre de l'Economie a rappelé que "la coiffure à domicile ne sera plus possible, là aussi par souci d'équité", afin que les salons de coiffure, fermés, ne soient plus désavantagés.

"Aujourd’hui, c'est toute la coiffure qui est confinée", déplorait vendredi dernier Christophe Doré, président de l'Union Nationale des Entreprises de Coiffure. "Je suis en relation tous les quarts d'heure avec Bercy sur ce sujet, pour l'éclaircir", ajoutait-t-il. Si certaines mesures ont changées par rapport au confinement du mois de mars dernier, comme la possibilité d'aller à l'école ou encore de se recueillir au cimetière, d'autres interdictions n'ont pas évoluées, à l'instar de la coiffure en salon et à domicile. 
Et si ces deux activités ne s'exercent pas de la même manière, les décrets ne font pas, aujourd'hui, de différence. Le code APE (Activité principale exercée) d'un coiffeur en salon et à domicile étant le même, le gouvernement en interdisant la coiffure "interdit les deux manières de l'exercer", explique-t-on à la chambre des métiers du Calvados-Orne. Les interdictions sont prises "par activité et non pas par modalité d’exercice de l'activité", est-il souligné. "Les activités à domicile qui ne relèvent pas du soin à la personne, en lien avec son état de santé, ne sont pas autorisées", indique, de son côté, la préfecture du Calvados.

A l’heure actuelle, à l'instant T, la coiffure à domicile est donc interdite

Chambre des métiers et de l'artisanat Calvados-Orne

"Ça va peut être changer. Lors du premier confinement, ça a pris 10 jours avant que tout soit bien clair dans les textes. Et pour que l'activité économique continue il est nécessaire que toutes les nuances soient prises", indiquait-t-on en fin de semaine dernière à la chambre des métiers. "Aujourd'hui, les préfectures sont ouvertes, on peut donc refaire son passeport. Mais pour réaliser sa photo, comment faire si les photographes sont interdits ?".

Crainte pour le secteur de la coiffure

Cette annonce est un nouveau coup dur pour les professionnels qui ont déjà souffert du premier confinement alors même que, de partout en France, depuis l'annonce du reconfinement, mercredi 28 octobre, les salons de coiffure ont été pris d’assaut.

"La reprise n’est pas là, et la profession souffre. Nous craignons aujourd’hui, si rien n’est rapidement mis en place pour venir en aide aux professionnels, la disparition de nombre de sociétés, avec, à la clé, la destruction de beaucoup d’emplois", s'alarme Christophe Doré de l’UNEC, dans un communiqué.

Dans son allocution télévisée de mercredi, Emmanuel Macron avait souligné qu'un ajustement des mesures sera effectué toute les deux semaines, un espoir pour les professionnels du secteur de la coiffure.
 
Mise à jour du 2 novembre 2020 : aucune dérogation n'a été octroyée aux coiffeurs à domicile pendant le confinement. Après Jean Castex dimanche, Alain Griset, le ministre chargé des PME a détaillé lundi 2 novembre les commerces jugés comme "non essentiels" par le gouvernement. "Je précise que la coiffure à domicile et l'esthétique à domicile ne pourront pas être exercés, a annoncé Alain Griset auprès de franceinfo. 
L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Normandie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité