Une nouvelle réglementation impose que les habitations doivent être à une distance de 200 mètres de la première borne incendie. De nombreuses communes ne sont pas encore équipées.
Dans le département de l'Eure, de nombreux maires se préoccupent de la question de la "défense incendie". C’est-à-dire l'eau nécessaire à l'intervention des pompiers en cas d'incendie.
Datant des années cinquante, une vielle circulaire (très peu appliquée) définissait déjà la notion de réseau d'eau pour les pompiers. C'est en 2017 que la réglementation s'est durcie avec des distances précises entre bornes incendie et habitations ou, à défaut, des réserves d'eau accessibles.
Dans l'Eure, un inventaire réalisé en 2019 par les pompiers a révélé que des centaines de rues de communes euroises n'étaient pas en mesure d'approvisionner les véhicules de lutte contre l'incendie, véhicules équipés de dévidoirs de tuyaux d'une longueur maximale de 200 mètres.
Les maires devenant responsables de l'équipement de leur commune en "défense incendie", et face au coût élevé des travaux à réaliser pour être en conformité, des aides du conseil départemental de l'Eure et de l'Etat permettent désormais aux petites municipalités rurales de s'équiper.Exemple à Marcilly-la-Campagne où le débit du réseau d'eau n'est pas suffisant pour alimenter en pression adéquate une des bornes.
Dans cette commune la solution trouvée a été d'installer (en décembre 2020) une réserve souple d'eau.
D'une contenance de plus de 30 m3, elle est équipée d'un raccordement pour les tuyaux des pompiers qui peuvent ainsi y connecter leur pompe et alimenter les lances.
Coût de l'opération : 80.000 euros dont 20% à la charge de la commune.
"J'avais vu des articles qui expliquaient que quand il n'y a pas de puissance de secours, c'est le maire qui est responsable, donc faut peut-être penser la logique des choses :"
Je ne suis pas un homme de tribunal, moi !
Faut faire les choses, et puis c'est tout !
Encore de nombreuses communes à équiper
Le conseil départemental de l'Eure estime qu'il faudra encore une dizaine d'années pour aider les communes les moins bien équipées :Nous avons identifié 90 communes qui ont aujourd'hui leur défense incendie à moins de 20% .
C’est-à-dire que quand on fait le calcul, ce ne sont que deux maisons dix qui sont protégées"