Des agriculteurs normands aux portes de Paris : "les annonces n'ont convaincu personne, on a décidé d'avancer"

Sur l'autoroute A13, les tracteurs progressent. Des agriculteurs de l'Eure et de la Seine-Maritime ont quitté le péage de Mantes pour avancer un peu plus vers Paris. Ils veulent que le président Emmanuel Macron négocie fermement jeudi à Bruxelles.

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Les agriculteurs normands les plus proches de Paris sont les Eurois. Ils sont désormais à une trentaine de kilomètres de la Porte Maillot (Paris) installés au milieu de l'A13 à Epône, commune des Yvelines.

La plupart sont adhérents de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Face-à-face entre gendarmes et tracteurs

"On fait des rotations avec les collègues de l'Eure, il n'est pas du tout question de lever les barrages", dit l'un d'eux.

Face à eux, les véhicules de la gendarmerie. L'ambiance est calme. "On est vraiment en colère,  mais chacun peut voir qu'on peut manifester dans le respect des biens et des personnes."

Le discours de politique générale du nouveau Premier Ministre, Gabriel Attal, prononcé mardi devant l'Assemblée ne suffit pas à les convaincre.

Emmanuel Macron à Bruxelles

Et ces agriculteurs savent que la visite du président de la République Emmanuel Macron à Bruxelles sera le levier qui peut faire cesser des pratiques qu'ils ne supportent plus.

durée de la vidéo : 00h01mn38s
Sur l'autoroute A13, les tracteurs avancent. Des agriculteurs de l'Eure et de Seine-Maritime ont quitté le péage de Mantes pour avancer un peu plus vers Paris. Interviews de Rémy Stichelbout, secrétaire FNSEA de l'Eure, Christophe Chopin, co-président "Jeunes agriculteurs" de l'Eure, Philippe Fleury, agriculteur FNSEA de l'Eure ©B. Garguy-Chartier/ O. Flavien. France Télévisions
 

Pour faire comprendre leur impuissance, un agriculteur explique au journaliste qui l'interroge :

"Vous, vous connaissez votre salaire à l'avance. Moi, je ne sais pas ce que je vais gagner sur ma marchandise aujourd'hui demain et après-demain."

 Ces éleveurs, céréaliers, liniculteurs resteront autant qu'il le faut. Ils souhaitent avant tout des réponses sur les terres laissées en jachère et les importations de produits qui ne répondent pas aux normes.

 

 

 

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