Laurent Fortin, pâtissier eurois, était détenu depuis le 23 mars 2017 par les autorités chinoises. Il est accusé d'avoir utilisé des farines périmées dans des boulangeries de Shanghai.
Laurent Fortin, ex-employé à Shanghai de boulangeries accusées d'utiliser des farines périmées et emprisonné depuis neuf mois en Chine, a été placé en liberté conditionnelle jeudi, a appris l'AFP de source diplomatique, peu avant une visite à Pékin du président Emmanuel Macron. Originaire de l'Eure, il était parti en décembre 2016 à Shanghai pour travailler dans un centre de production de la petite chaîne Farine Bakery.Mais son expérience chinoise avait tourné court: M. Fortin, alors âgé de 48 ans, avait été interpellé en mars 2017 avec plusieurs autres employés après un contrôle des autorités de régulation locales ayant mis au jour des stocks de farine "périmée", selon la presse d'Etat chinoise.
Incarcéré depuis neuf mois, le pâtissier français a pu sortir de prison jeudi, mais il reste visé par les poursuites judiciaires toujours en cours et ne peut quitter le territoire chinois, a indiqué à l'AFP une source diplomatique à Pékin. Déclenchée par une vidéo tournée par un ex-employé, l'affaire avait causé un vif émoi parmi les internautes chinois, la chaîne de boulangeries vantant précisément la qualité de ses farines pour justifier des prix de vente élevés. Quatre boulangeries du groupe avaient été fermées suite au contrôle sanitaire. Le patron et fondateur français de Farine Bakery, en revanche, ne se trouvait pas en Chine lors de ces interpellations.
David Fortin, frère de Laurent Fortin, était l'invité du 19/20 de France 3 Normandie mardi 2 janvier 2017 :
Contacté ce jeudi matin, David Fortin s'est refusé à tout commentaire.
Cette libération intervient peu avant une visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en Chine, de lundi à mercredi. Il rencontrera mardi à Pékin son homologue Xi Jinping.
VIDÉO : le sujet de Ludivine Aurelle et Pierre Cadinot
Très heureux de la libération conditionnelle de Laurent Fortin au vu de son état de santé préoccupant.
— Hervé Morin (@Herve_Morin) 4 janvier 2018