Evreux : cinq anciens policiers rouennais comparaissent au tribunal pour propos racistes

La justice leur reproche d'avoir tenu des propos racistes à l'égard d'un ex-collègue noir dans un groupe de discussion WhatsApp. Cinq anciens policiers rouennais sont face aux juges ce 3 septembre 2021 à Evreux.

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► Dernière minute : le parquet a demandé des peines allant de 150 à 1000 euros à l'encontre des prévenus. Le délibéré sera rendu le 5 novembre prochain. 

L'affaire avait été révélée en plein débat sur les violences policières en juin 2020, mais les faits remontaient en réalité à décembre 2019. Un policier noir affecté à l'Unité d'assistance administrative et judiciaire avait porté plainte à Rouen contre six de ses collègues, après avoir découvert qu'il était la cible de propos racistes sur un groupe WhatsApp (messagerie en ligne). 

 

 

Des propos qu' "Alex", le policier visé juge répugnants et qui avaient abouti à la révocation de trois de ces policiers, et le renvoi des deux autres en septembre 2020. 

 

Mais il aura fallu attendre cet après-midi du vendredi 3 septembre pour que le procès de ces 5 ex-policiers rouennais s'ouvre donc au Tribunal de Police d'Evreux. Ils comparaissent pour des faits d'injures non publiques à caractère raciste et ne risquent par conséquent qu'une peine d'amende. Les échanges étaient restés privés et les accusés encourent une contravention de 5ème classe, c'est à dire 1500 euros d'amende maximum.  

Pourquoi un renvoi vers la justice à Evreux ?

D'autres messages à caractères racistes, sexistes et homophobes avaient été relevés dans ce groupe de discussion. Selon l'avocat Yaël Godefroy qui défend le policier victime d'injures, le dossier avait été déplacé à Evreux pour plus de serénité, car certains messages visaient des magistrats rouennais.

 

 

Cet après midi, un des prévenus a tenté de se justifier "Peut-être que dans la police, on baigne dans un racisme ambiant, et à force, on le devient ! "  Les accusés ont pourtant tenté de se défendre en évoquant même un "racisme anti-blanc". 

L'affaire avait aussi à l'époque contribué à alimenter le débat sur le racisme au sein des forces de police.  

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