Coup dur pour les Ebroïciens : le maire d'Evreux a fait savoir, le 16 novembre, qu'il renonçait à accueillir le relai de la flamme olympique, prévu le 6 juillet prochain. L'édile s'est expliqué dans un communiqué. Il dénonce des conditions d'organisation trop drastiques mais se dit ouvert à la discussion.
Elle fera étape à Pont-Audemer, Bernay, Verneuil-d'Avre-et-d'Iton, Val-de-Reuil, Vernon et Gisors... Sans s'arrêter à Evreux. La flamme olympique, Guy Lefrand, le maire (LR) d'Evreux, y a renoncé. En cause : la tenue "d'un certain nombre d'obligations" relatives à l'organisation de cet événement historique... Et dont il n'a pu prendre connaissance que le 19 septembre dernier.
Une opération "complexe" et coûteuse
Dans un communiqué envoyé ce samedi 18 novembre, Guy Lefrand a fait valoir une opération "complexe" pour laquelle vont se multiplier les contraintes, "notamment en terme de sécurisation d’un parcours long de plus de 4.5 km, avec l’obligation de recourir à des agences de sécurité privées mais aussi à la location ou achat de centaines de barrières de sécurité" pour un coût de plusieurs dizaines de milliers d’euros, avance le communiqué.
Visionnez notre reportage du 16 novembre à ce sujet :
Ces contraintes techniques ont été mises en lumière à l'issue d'un travail mené conjointement avec les élus et les services territoriaux concernés. Et la décision, débattue en conseil municipal, a été "approuvée à l’unanimité par les élus de la majorité présents", précise le maire d'Evreux.
Le coût prévisible que devrait assumer notre ville pour le passage de la flamme se monterait à plus 100 000€. Sans compter la mobilisation de nos agents territoriaux, les contraintes pesant sur les riverains et les commerçants, la neutralisation d’axes routiers [...] en période de grands départs.
Guy Lefrand, maire (LR) d'Evreux
Dans son communiqué, Guy Lefrand précise malgré tout se tenir prêt à "échanger avec les partenaires de l'événement" pour étudier "les conditions qui pourraient rendre possible le passage de la flamme à Évreux à un coût raisonnable pour les Ébroïciennes et les Ébroïciens".
Pointée du doigt par les deux groupes d’opposition municipale, sa décision fait l'objet d'une pétition, qui comptabilise une quarantaine de signataires à l'heure où nous écrivons cet article. D'autres villes, comme celle de Conches-en-Ouche, pourraient profiter de ce désistement pour se porter candidates.