Après les affrontements et les dégradations dans trois quartiers, Guy Lefranc maire (LR) d'Evreux annonce des mesures et s'adresse à Gérald Darmanin.
Les dégâts sont importants et l'émotion est grande dans trois quartiers d'Evreux après les scènes de violences urbaines commises dans la nuit du 13 au 14 juillet 2020.
Des petits groupes mobiles ont affrontés les forces de l'ordre dans le quartier de la Madeleine, mais aussi à Nétreville et à Navarre.
D'autres incidents ont eu lieu la nuit suivante.
La police ? Elle n'a pas le pouvoir dans des quartiers comme ça.
Donc c'est les gamins du quartier qui gèrent le quartier.
Et c'est pas normal…
Nous on paie des charges, pas mal de trucs pour l'Etat, et on n'est pas protégé ici."
Le maire d'Evreux sur place
Guy Lefrand, le maire (LR) d'Evreux, s'est rendu dans ce matin (15 juillet) dans le quartier de la Madeleine (où un bureau de tabac a été attaqué et pillé) pour annoncer des mesures afin de ramener le calme et garantir la sécurité des habitants.Après avoir rendu hommage au travail des forces de l'ordre, il a interpellé le ministre de l'Intérieur :
Ce que je dénonce c'est le manque habituel de policiers nationaux : il manque entre 30 et 40 postes qui ne sont pas pourvus aujourd'hui dans le département de l'Eure et donc nous avons besoin, à côté de la police municipale (qui a été doublée en six ans) d'avoir des forces de l'ordre présentes.
Je demande donc au ministre de l'intérieur de pourvoir les postes non pourvus aujourd'hui, de manière à ce que la proximité soit assurée pour éviter de vivre ce genre d'émeutes trop régulièrement…"
Plus de prévention dans les quartiers
En direct dans le JT de France 3 Normandie, le maire d'Evreux a annoncé, après avoir rappelé le rôle de la police municipale et des 69 caméras de vidéo-protection, des mesures nouvelles :"Nous allons renforcer la municipale, mais aussi les médiateurs, relancer les groupes de femmes sur la prévention, accompagner davantage avec une politique de la ville plus axée sur la prévention et sur l'éducation, puisqu'on le voit bien aujourd'hui : ce sont les très jeunes ils sont les plus concernés et ceux-là n'ont pas besoin de répression."