La ministre de la Santé pourrait être assignée en justice pour dénigrement. Lors de sa visite à Rouen samedi 15 octobre, Agnès Buzyn a déclaré que les gardes d'obstétriciens n'étaient pas toujours assurées. Faux réplique le personnel soignant.
Un chef de service qui prend la parole devant la presse. C'est chose rare. Ibrahim Makké est aussi président de la commission médicale à l'hôpital de Bernay.
Il a réagi, la gorge nouée, aux paroles de la ministre de la santé. "C'est moi qui fais la liste des gardes. Je n'ai jamais donné une liste vide, avec des trous ou des médecins qu'on ne connait pas".
Samedi dernier à Rouen, Agnès Buzyn avait expliqué que la fermeture de la maternité le 1er février était justifiée, notamment à cause de carences dans les gardes.
Une assignation contre la ministre pour dénigrement ( procédure civile qui se rapproche de la diffamation) est envisagée.
"C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, on était déjà très mécontents, très blessés"
Reportage de Raphaël Deh et Patrice Cornily