"On est une grande nation de breakdance!", De la rue aux Jeux olympiques, la breakdance gagne des galons

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Pour la première fois aux JO à Paris en 2024, le breaking promet de faire parler de lui. Art, moyen d'expression et sport exigeant, initiation à la discipline avec des breakers de l'Eure.

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Issue du Bronx dans les années 70, la breakdance ou breaking est née dans la rue. Emblème de la culture urbaine et hip-hop, la discipline a longtemps été incomprise « quand on a commencé on nous disait "ben, tu fais du rap sur la tête" », témoigne Luc Hétier, breakdancer.

« Il y avait une mauvaise image », se souvient Messaoud Boumedouha, fondateur de l'association Break'Eure, « elle s’est améliorée mais n’a pas complètement disparu, du coup on essaye de casser ces clichés, on fait tout pour que cette image soit beaucoup plus propre et que ça devienne vraiment un sport comme tous les autres », analyse-t-il.

Un sport olympique additionnel

Au programme des Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires en 2018, le breaking s’inscrit aux Jeux olympiques de 2024 comme sport additionnel, en compagnie du surf, du skateboard et de l’escalade, en conformité avec les principes fixés par le Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques : choix de sports innovants, à dominante urbaine et ayant un fort impact sur la jeunesse.

Un sport devenu olympique que Messaoud Boumedouha promeut via son association Break'Eure depuis 2000. Pour l’Ébroïcien la breakdance est bien plus qu’un sport, « j’aimais pas l’école, et la danse m’a préservé des mauvaises choses », confie-t-il.

Espoir de notoriété

« Il faut penser aux bras, à la tête, au dos, aux épaules, aux hanches, donc ça ne peut pas venir en un claquement de doigts », explique Messaoud. La maîtrise du très haut niveau s’avère un long chemin. «Il faut répéter, répéter, répéter le mouvement, il faut souffrir un peu, lâcher quelques gouttes de sueur ! », prévient le breaker.

Ça va apporter de la lumière, des infrastructures. À nous de transformer ça et de le faire perdurer !

Messaoud Boumedouha, fondateur de l'association Break'Eure

Jonathan Ith, breaker professionnel depuis vingt-cinq ans, observe avec fierté l’essor d’une discipline dont il a été l’un des pionniers en France. À l’époque, pas d’internet et peu de vidéos disponibles sur cassettes pour apprendre et s’inspirer. « Quand on voit l’ampleur que ça prend… Les battles, les compétitions à l’international et que là ça arrive aux JO, on est contents, on est fiers et on a hâte de voir ce qu’il va se passer », souligne le breakdancer de l’association Savoir-Faire. « Ça va apporter de la lumière, des infrastructures. À nous de transformer ça et de le faire perdurer », ajoute Messaoud.

Notés de la tête aux pieds 

À Paris, 32 athlètes s’affronteront en duel. Pour sortir vainqueur de ces battles, il faudra improviser sur le son du DJ, en enchaînant pas de danse, figures au sol et mouvements aériens, notés par des juges. « C’est vraiment un tout, il y a la musicalité, l’exécution, la créativité, le flow, le style, il y a beaucoup de caractéristiques à prendre en compte », détaille Thomas Maillot, breaker de l’association Break’Eure.

On est une grande nation de breakdance, il y a plus de 500 battles l’année!

Messaoud Boumedouha, fondateur de l'association Break'Eure

Et en sport, la notation rime avec appréhension. « Il faut que les juges aient beaucoup de connaissances du breaking pour pouvoir juger les danseurs, et il y en a qui ont peur par rapport à ça », révèle le breakdancer, « et surtout la culture, Il faut que la culture et l’histoire soient représentées », conclut Thomas.

Le comité international olympique estime que dans le monde 30 millions de personnes pratiquent la breakdance dont 1 million en France. « On est une grande nation de breakdance, il y a plus de 500 battles l’année. Je crois qu’on est la nation avec le plus d’évènements au monde », précise Messaoud, « plus que les États-Unis d’ailleurs », complète Luc.

Une première et dernière ?

Les Français peuvent-ils décrocher les premières médailles olympiques de la discipline ? Réponse lors des épreuves de breaking sur la Place de la Concorde, retransmises sur France Télévisions les 9 et 10 août prochains.

À ne pas manquer, puisque la discipline ne fait pas partie des sports sélectionnés pour les JO suivants, comme ce fut le cas pour le karaté, introduit à Tokyo en 2020 et écarté pour 2024. En 2028, le baseball-softball, le cricket, le flag-football, la crosse et le squash prendront le relai à Los Angeles. 

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