Un couple de buralistes d'Evreux a mis en sous-location l'appartement au-dessus de son commerce. Depuis septembre, il ne perçoit plus le loyer. La tension est montée d'un cran dimanche dernier. Aurélie et Bruno ont été frappés devant leurs enfants.
"On se croise, c'est une angoisse de tous les jours, ce n'est plus vivable". Aurélie, buraliste, porte sur son visage des traces des coups qui lui ont été assénés dimanche. Son mari a, lui aussi, été frappé.
Des coups violents pour une remarque sur la fermeture du portail
Ils désignent comme leurs agresseurs le couple qui vit au-dessus de leur commerce. Ce sont leurs sous-locataires. La jeune commerçante décrit la scène : "Nous demandions à l'un de leurs fils, le plus grand de 14 ans environ, de refermer à clef la barrière." Elle poursuit : "Le beau-père est arrivé pour en découdre avec mon mari, il l'a bousculé. J'ai filmé avec mon téléphone la scène et la locataire est arrivée en sautant le portail et a donné un coup de pied violent sur lui devant mes enfants qui criaient. J'ai reçu de coup de poing au visage devant mes enfants" Ils ont déposé plainte, la huitième.
"L'angoisse tous les jours, c'est plus vivable, c'est pas possible"
En mai, explique la buraliste, elle avait décidé avec son mari de sous-louer (légalement) l'appartement du dessus pour venir en aide à un couple et leurs quatre enfants.
Cet été, la situation s'est détériorée suite aux nuisances de barbecue sur le balcon. "Les injures et les insultes ont commencé en juillet. Ils payaient encore le loyer. La trêve hivernale approchant, depuis le mois de septembre, plus rien ne rentre". Les charges d'eau et électricité ne sont plus payées, précise-t-elle, "on assume la totalité à la sueur de notre front".
Les buralistes vivent dans un logement au rez-de-chaussée jouxtant le bar PMU. Ils ont dû éloigner leurs enfants de ce climat dangereux. Le soutien de leurs clients est précieux dans cette épreuve. Ils en appellent désormais à la ville d'Evreux pour qu'elle trouve un autre logement pour les locataires.