Au lendemain de la Saint-Sylvestre 2017, la vidéo de cette policière frappée à terre avait fait le tour des réseaux sociaux. Ce mardi 10 avril, au moins quatorze personnes ont été interpellées dans l'Eure, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine, les Yvelines, le Val d'Oise et en Seine-et-Marne.
Quatorze interpellations au total. Douze hommes et deux femmes ont été arrêtés au petit matin ce mardi 10 avril dans plusieurs départements de la région parisienne et dans l'Eure. Certains sont soupçonnés d'avoir frappé une policière à Champigny-sur-Marne la nuit du 31 décembre. D'autres sont suspectés d'avoir filmé la scène ou de ne pas être intervenu.
Les suspects, qui ont entre 16 et 20 ans, ont été placés en garde à vue pour : "violences en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique, non-assistance à personne en danger et enregistrement ou diffusion d'images violentes". Le parquet de Créteil (94) est en charge de l'affaire.
Des perquisitions ont eu lieu aux domiciles des suspects. Elles ont permis de "retrouver des tenues vestimentaires portées par certains au moment des faits" ainsi qu'une grenade de désencerclement probablement dérobée lors de l'agression de la gardienne de la paix. Certains des interpellés sont déjà connus des services de police.
"Tous les auteurs ont été arrêtés", a affirmé mardi Gérard Collomb le ministre de l'Intérieur, sur la chaîne d'informations LCI.
Un événement non autorisé avait lieu dans un hangar de Champigny-sur-Marne ce soir-là. Deux policiers venus en renforts, un capitaine et une gardienne de la paix ont été pris à partie et agressés. La policière a été frappée au visage, au ventre et aux jambes. Elle a eu une interruption totale de travail (ITT) de 30 jours. Son collègue a eu un arrêt de travail de 10 jours après avoir eu le nez cassé.
Ces violences à l'égard des policiers avaient ravivé la colère des syndicats.