Urgences en grève : Evreux et Vernon rejoignent le mouvement

La contagion gagne le service des urgences du CH Eure-Seine d’Évreux. Sous pression à cause du manque de moyens, les équipes soignantes sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail. 

Ils n'auront pas hésité bien longtemps et ils ont choisi cette journée du vote de la loi Santé au Sénat pour se faire entendre. Les équipes des urgences du centre hospitalier Eure-Seine d’Évreux et de Vernon ont dédidé de suivre l’appel national à la grève. Dès ce mardi 11 juin, ils ont protesté à leur tour contre le manque de budget, de matériel et de personnel.

Assistante sociales, aides soignantes, infirmières se sont réunies devant l'hôpital d'Evreux, pour exprimer leur ras-le-bol  Elles dénoncent une charge de travail qui ne cesse de croître notamment à cause du vieillissement de la population.
Elles réclament avant tout des recrutements suplémentaires. 
 
Or, depuis des années, même si sa situation financière s'améliore, l'hôpital d'Evreux est en déficit chronique. 
 

Aujourd'hui pour le maire LR d'Evreux, Guy Lefrand, médecin et président du conseil de surveillance de l'établissement, "la solution passe par l'investissement et l'amélioration du statut de médecins hospitaliers." 

Une dizaine de postes à pourvoir 


Actuellement, à l'hôpital Eure Seine, 9 postes de médecins ne sont pas pourvus. Et, depuis peu, il devient difficile également de recruter des infirmières et des aides soignantes.  
De son côté, le directeur de l'établissement met en cause le système de financement de l'hôpital. 

 
 

Un malaise contagieux


Au CHU Charles-Nicolle de Rouen, un appel à la grève illimitée a été lancé par la CFDT Santé. Il court dès ce mardi soir minuit et concerne essentiellement le service des urgences. Les raisons sont similiaires puisqu'elles puisent leurs sources dans la pénibilité du travail.
Les flux de patients qui arrivent au CHU sont en suchauffe.
L'accès rapide à des consultations en médecine de ville ne cesse de se compliquer et les tarifs sont parfois prohibitifs (comptez parfois 100 euros pour une consultation nocturne en maison médicale). 
A cela s'ajoute une restriction dans les lits d'aval au sein des services d'hospitalisation qui provoque in fine l'engorgement des urgences et un épuisement professionnel du personnel soignant. 

Pour le moment, aucun arrêt de travail collectif pour maladie n'est encore envisagé comme à Paris, mais cette solution extrême reste une possibilité si aucun accord n'aboutit avec la direction.
En attendant, le mouvement ne devrait pas trop impacter les patients, puisque le syndicat s'attend à une assignation du personnel.

 
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