767 détenus exécutent leur peine à Val-de-Reuil. Nicole Belloubet y a fait sa première visite. Les syndicats de surveillants l'ont alertée sur les relations tendues avec des détenus déments ou radicalisés
La ministre de la justice, qui fut rectrice et professeur d'université en droit, découvre l'âpreté du monde des prisons.
Au centre de détention de Val-de-Reuil, des détenus purgent de peines à perpétuité. La prison sépare dans 2 divisions les courtes et longues peines. 767 hommes y vivent. Il y a 800 places.
Nicole Belloubet a rencontré des détenus qui travaillent en atelier. Elle était très attendue par les syndicats de surveillants qui dressent la longue liste des agressions dont ils sont victimes. C'est l'impasse avec les détenus malades psychiatriques ou radicalisés.
"lundi 3 avril 2017, 2 agents on fait l'objet d'une tentative de meurtre. Un détenu placé au quartier disciplinaire a refusé la fouille et s'est jeté sur nos collègues.
Il a tenté d'étrangler le premier surveillant puis a sauté sur un agent avec une fourchette modifiée en arme artisanale...notre collègue sentira la pique s'enfonçant doucement dans sa gorge malgré sa résistance. Les collègues présents finiront par maitriser le détenu à temps"
(source : syndicat SPS Val-de-Reuil)
Reportage de Raphaël Deh et Olivier Flavien