14 sites de l'industriel pharmaceutique sont en grève lundi 21 novembre, dont les 3 normands : Lisieux, Le Trait et Val-de-Reuil.
Ils bloquent plusieurs sites de stockage en France. Les salariés du groupe pharmaceutique Sanofi sont en grève pour 3 jours et 3 nuits, afin de peser dans la négociation annuelle sur les salaires.
Ce lundi matin, sur le site eurois à Val-de-Reuil, celui qui fabrique les vaccins antigrippaux, plus de 200 salariés ont répondu à l'appel des syndicats pour bloquer la sortie du site. Parmi eux, des cadres, employés de la direction ou de la production.
Jeudi dernier, lors des négociations annuelles, la direction leur a fait des propositions d'augmentations de salaires, loin de compenser l'inflation pour les syndicats. "On demande 10% d'augmentation générale pour tous. La direction nous propose une enveloppe de 3%, alors qu'elle distribue chaque année 4 milliards de dividende aux actionnaires. C'est du mépris le plus total", lance Morad Zerrouali, délégué syndical central CGT chez Sanofi Val-de-Reuil.
Des bénéfices énormes, malgré une baisse d'activité sur ce site normand. Le groupe pharmaceutique n'a pas su tirer son épingle du jeu dans la course au vaccin contre le Covid-19. La CFDT alerte, l'emploi doit être sauvegardé malgré tout : "On n'est absolument pas contre embaucher des précaires, mais il faut que ce soit justifié avec une activité qui va avec. Parfois on a des salariés en CDI qui se demandent ce qu'ils ont à faire dans la journée. Ce n'est pas viable pour un gros site comme celui-là !", explique William Briant, coordinateur CFDT du groupe Sanofi.
"Et embaucher du monde en 2022 ou 2023 pour les licencier en 2024, pour nous ce n'est pas jouable. On préfère maintenir et garantir la sécurité de ceux qui sont actuellement en CDI."
La direction du site a tenu a rappeler que ces négociations est toujours en cours. Une seconde réunion aura lieu mercredi. Les salariés poursuivent eux le blocage jusqu'à demain soir au moins.