"Il faut développer la pratique sportive féminine" : trois questions à Nathalie Péchalat, marraine de la Rolivaloise 2024

Ce dimanche 17 mars s'est ouverte à Val-de-Reuil (Eure) la 17e édition de la Rolivaloise, une course caritative au profit de la lutte contre le cancer du sein et de la promotion de l'égalité femmes-hommes. Trois questions à Nathalie Péchalat, marraine de l'événement.

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Elle nous répond en marge de la grande vague rose, qui déferle sur Val-de-Reuil ce week-end. Nathalie Péchalat est marraine de la Rolivaloise. La Rouennaise au parcours sportif sans faute encourage à la prévention contre le cancer du sein, mais dit aussi vouloir profiter de l'événement pour inciter les femmes à s'imposer dans le milieu du sport.

"Les filles pensent que le sport, c'est pour les garçons"

France 3 Normandie : Qu'est-ce que cet événement représente pour vous ?

Nathalie Péchalat : Pour moi, il représente le développement de la pratique sportive féminine. Cette course s'inscrit dans cette nouvelle mode de participer à des compétitions sportives où, finalement, ce n'est pas le résultat qui est important, mais la cause que l'on défend et ceux qui nous accompagnent. Il y a des mamans qui sont là avec leurs filles, c'est une course entre copines, et l'idée c'est de lutter contre le cancer du sein et de toujours plus inciter les femmes, les petites filles et les adolescentes à faire du sport, pour leur bien-être... Et leur plaisir !

Vous êtes une femme qui en inspire beaucoup d'autres. Aujourd'hui, c'est une cause particulière : ça vous tient à coeur, vous êtes touchée personnellement ?

Ce n'est pas la cause que je défend le plus au quotidien. Je suis engagée chez Premiers de cordée [animations sportives auprès d'enfants malades, ndlr] et Colosse aux pieds d'argile [lutte contre les violences sexuelles, le harcèlement et le bizutage dans le sport]. Mais le cancer du sein, je pense que ça touche toutes les femmes. On a toutes des copines, des membres de la famille ou des proches qui souffrent ou ont souffert d'un cancer du sein. On ne peut pas rester insensible et on se doit de promouvoir la prévention contre ce type de maladie.

La pratique sportive féminine est encore sous-développée en France. Quels leviers faudrait-il activer pour faire en sorte que les femmes s'imposent ?

Ce genre de course est parfaite pour aller dans le sens de la pratique sportive féminine, qui n'est pas exclusivement liée à la performance. Beaucoup se rendent compte que les filles, ce n'est pas qu'elles sont mises à l'écart, c'est qu'elles se mettent à l'écart parce que c'est culturel. C'est systémique en fait ; on reproduit toujours le même modèle. Les filles pensent que le sport, c'est quelque chose qui appartient au monde des garçons et des hommes.

Je pense que l'on est de plus en plus conscient de ça et qu'on fait ce qu'il faut pour que ce ne soit plus le cas. Avoir des championnes, ça compte aussi beaucoup : ça donne un exemple. Ce n'est pas forcément l'objectif que l'on va se fixer, mais on sait que c'est possible, c'est ça qui est important. On est sur une très bonne lancée !

Propos recueillis par Clémentine Baude.

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