Pendant les vacances, le jardin animalier Biotropica à Val-de-Reuil accueille de nombreux visiteurs venus découvrir la plus grande serre zoologique de France. Cette année, le public aura l'occasion de faire connaissance avec des nouveaux pensionnaires : le Saïmiri du Pérou… Des singes hyperactifs, curieux et très attachants.
Les Saïmiris du Pérou sont les nouvelles stars de Biotropica. Avec leurs petites têtes rondes au regard plein de malice, leur museau noir et un pelage teinté de jaune, ces petits singes ne sont pas passés inaperçus lors de leur arrivée en Normandie, en avril dernier.
C’est l’été et comme chaque année, le parc eurois accueille de nouveaux pensionnaires. Une vingtaine de ces cébidés a quitté leur Poitou-Charente natal pour élire domicile à Val-de-Reuil (Eure). "Ils sont trop mignons, ils sont minuscules, ils ont l’air de bien s’amuser ensemble", s’exclame la jeune Maëlyn, venue avec ses deux frères et ses parents. C’est la première fois que toute la famille visite le parc. Une découverte qui n’est pas prête de quitter les esprits de chacun.
Des singes très curieux !
A l’intérieur du grand enclos à ciel ouvert, le groupe de singes offre un vrai spectacle au public. Les petits primates s’amusent, se balancent de branches en branches, sous les yeux d’Ismäel, six ans, qui ne les quittent plus du regard depuis dix minutes. "Ils sont rigolos, j’en avais déjà vu dans des films, mais là je les vois en vrai", lance-t-il, les yeux écarquillés.
Pour la direction de Biotropica, cette arrivée permet un peu de nouveauté et dynamise le parc. "Dès les premiers jours, on s’est rendu compte que c’était une espèce qui attirait le public parce que ces singes bougent tout le temps, ils viennent devant les vitres, voir ce que font les gens, ils sont hyper curieux donc ça plaît énormément. On remarque que les gens passent beaucoup de temps devant leur enclos", constate Laetitia Lassalle, assistante de direction zoologique chez Biotropica.
Des Saïmiris où la femme est reine
Parmi la vingtaine de singes, beaucoup sont des femelles. Des grands-mères, des mères, des filles, des sœurs, des cousines… "Ce sont des groupes de femelles, ce sont les boss du groupe !". Pendant quelques mois, un mâle fera tout de même partie de la tribu. Reproduction oblige, il faut bien une petite contribution masculine pour assurer leur descendance ! "Il va être accepté à ce moment-là, mais s’il reste trop longtemps, il risque de se faire taper dessus !", prévient, en souriant, Laetitia Lassalle.
Pour continuer de faire grandir le groupe, le mâle sera envoyé dans un autre parc dans quelques mois, afin d’éviter qu’il se reproduise avec ses propres filles. Le parc apporte beaucoup d’attention pour cette espèce, car si elle n’est pas en voie de disparition, elle reste menacée par un important trafic animalier. "On estime qu’au Pérou, plus d’un tiers des prélèvements dans la nature sont des Saïmiris. Il peut y avoir des saisies de plus de 200 animaux, c’est énorme", déplore celle qui veille sur eux au quotidien.
Ces animaux sont à destination du trafic animalier pour servir d’animaux de compagnie.
Laetitia Lassalle, assistante de direction zoologique chez Biotropica.
Un gros problème pour ces animaux qui ont besoin d’espace et qui ne peuvent pas vivre sans le reste de leur famille.
En Normandie, les Saïmiris peuvent compter sur les soins précieux de toute l’équipe du parc. La nuit, ils sont au chaud dans un autre bâtiment et ont pour voisin d'enclos d'autres nouveaux pensionnaires : les rarissimes ratons crabiers, cousins des ratons laveurs. Et pour le moment, l'entente est très cordiale !