Dans la commune de l'Eure, Miguel Biard se souvient de son père et de son grand-père, tous deux mariniers. Il a lui-même épousé la profession, avant de devenir archéologue, mais garde de très bons souvenirs de son enfance fluviale.
Ce sont les nomades de l'eau, habitués à manipuler des bateaux atteignant 1 000 tonnes et à vivre entre deux ports fluviaux. Les mariniers, professionnels de la batellerie, connaissent comme personne le rythme du commerce et du transport fluvial.
Miguel Biard est fils et petit-fils de mariniers. S'il est aujourd'hui archéologue, son enfance sur les bateaux l'a beaucoup marqué : "on essaye toujours de revenir prêt de l'eau, d'une rivière ou d'un fleuve", avoue-t-il. L'intérieur des terres, que la vie des mariniers connait peu, ne fait pas le poids face à la liberté des rivières et fleuves. "Si un endroit ne nous plait pas, on peut larguer les amarres", résume Miguel Biard.
Son grand-père a commencé à faire des images de son mode de vie dès 1924 - plusieurs archives sont à retrouver dans le reportage ci-dessous. À l'époque, on les appelle parfois les "chie dans l'eau", les "caoutchoucs" d'après leurs bottes, témoigne Miguel Biard.
Reportage de Félix Bollez, Jérome Begue, Serge Brouzes et Marie-Celine Varin. Avec comme interlocuteur Miguel Biard, fils et petit-fils de batelier.
Extrait du fil "A bord du Go-Ahead : mémoires de mariniers" Réalisation : Aurore Chauvry / Production : Festival Terre d'Eaux