Le mouvement social touche tous les sites français du groupe chimique Arkema. Les salariés demandent une revalorisation des salaires et la réouverture des négociations annuelles obligatoires.
A Serquigny dans l'Eure, les salariés d'Arkema ont voté hier lundi 13 décembre, la poursuite du mouvement de grève pour une durée minimale de 48 heures. Réunis en assemblée générale, les grévistes ont aussi décidé de continuer à bloquer nuits et jours les entrées et sorties de l'usine.
Au sixième jour de mobilisation, leurs revendications n'ont pas changé. Plus que jamais ils demandent une revalorisation des salaires à hauteur de 100 euros, et la réouverture des NAO, les négociations annuelles obligatoires. Les NAO se sont tenues jeudi dernier mais les propositions de la direction sont jugées insuffisantes. Elle propose en effet une augmentation des salaires de 1,7%, moitié moins que ce que souhaitent les salariés.
Après avoir subi ces deux dernières années des augmentations de salaires très minimales et au vu des résultats du groupe, on se dit cette année il faut montrer à la direction qu'on est déterminés (...) La valeur travail en France est importante et quand elle s'arrête cette valeur travail ça fait mal au portefeuille du capital
Christian Lamotte, coordinateur CGT Arkema
Un Groupe florissant
Arkema développe, produit, et commercialise des produits et des matériaux de spécialités. Le Groupe chimique emploie près de 7300 personnes en France, directement ou à travers ses filiales, soit 36% de ses effectifs dans le monde.
L'unité de production de Serquigny (27) emploie 370 personnes. Elle est spécialisée dans la fabrication de polymères, qui servent notamment dans l'élaboration de pièces pour l'impression 3D, ou les revêtements de pièces automobiles et de chaussures de sport. La plateforme euroise implantée depuis 1949, est également dotée d'un centre de recherche et développement.
Le Groupe Arkéma aurait réalisé cette année 900 millions de bénéfices.