Le conseil communautaire Évreux Portes de Normandie a voté une augmentation de 5% des tarifs des transports scolaires, urbains et interurbains, pour la période 2024-2025. En cause notamment : la hausse des carburants.Les usagers sont mécontents.
Alors que les tarifs n'avaient pas évolué depuis 2014, l'agglomération d'Évreux a décidé d'augmenter pour la deuxième année consécutive les tarifs de ces transports, mardi 9 avril 2024.
Comme l'année précédente, la mesure sera applicable dès le 1er juin. Une annonce qui inquiète les habitants d'Évreux, notamment ceux du quartier de Nétreville et de la Madeleine, pour qui le bus est indispensable.
Cinq centimes de plus
"C'est toujours trop ! On nous dit toujours que ça augmente, ça augmente... Dans les magasins, tout augmente et maintenant c'est au tour des bus", s'insurge Alicia, une habitante de l'agglomération.
Retrouvez le reportage de Frédéric Lafond et Éric Lombaert :
Le ticket de bus va donc passer de 1,35 euro à 1,40 euro, soit une augmentation de cinq centimes. Le billet sera mis en vente à 1,50 euro dans le bus.
L'augmentation du tarif se fera ressentir aussi du côté des transports scolaires. Dès le mois de juin, la facture va augmenter de 2 euros par mois, passant de 55 euros à 57 euros par mois pour un plein tarif de scolaire (maternelle, primaire, collège et lycée).
Hausse du carburant
Selon Raphaël Norblin, conseiller communautaire en charge des mobilités, le voyageur ne payerait que 10% à 15% du coût réel de chaque voyage qu'il effectue. Il faudrait, selon lui, tenir compte de certaines augmentations.
"La hausse des carburants et la hausse des salaires expliquent cette situation. Face à cela, nous sommes obligés d'augmenter les coûts de la mobilité, sinon nous ne pourrons plus avoir une mobilité normale sans diminuer les services que nous devons à tous nos usagers", explique Raphaël Norblin, conseiller communautaire délégué d'Evreux Portes de Normandie en charge des mobilités en zone rurale.
De leur côté, les élus de l'opposition considèrent que cette décision est un "non-sens économique et écologique", puisque cette hausse des tarifs "n'incitera pas à prendre le bus".