C’est un concours un peu particulier, qui a lieu tout le week-end sur le stade équestre de la ferme de la Motte, à Val-de-Reuil (Eure). Le concours hippique des mottes est l’occasion de découvrir une discipline équestre largement méconnue du grand public : le Hunter.
Vous connaissez peut-être déjà le classique CSO, l’épreuve de saut d’obstacle où le cavalier et sa monture doivent enchaîner un parcours déterminé rapidement, sans percuter ni faire tomber les obstacles. Le Hunter en est une version plus élégante et plus fine, quoique complémentaire du CSO. Mouvements du cheval et du cavalier pendant le saut, allure générale du couple… Tout est scruté à la loupe.
Découvrez le sujet de Frédéric Lafond et Éric Lombaert :
Un sport complet
La discipline serait l’héritage de la chasse à courre, selon la Fédération française d’équitation. Hors période de chasse, les cavaliers auraient ainsi pratiqué le Hunter pour s’entraîner et s’occuper. "Ça apporte beaucoup de rigueur, ça demande d’être juste dans son équitation, juste par rapport à son cheval", relève Ana Faria Leal, venue concourir avec Jurassus, un poney âgé de 6 ans. "Que les chevaux soient bien présentés, c’est aussi important."
Je trouve que c’est un challenge supplémentaire par rapport au CSO. On pousse un cran plus loin par rapport à ce que l’on peut travailler au quotidien !
Christelle BottonParticipante
Bien présentés, et avec rigueur ! Le cavalier porte une attention particulière à sa tenue. Du côté de sa monture, le tapis de selle doit être discret. La selle, bien lustrée. Et la crinière, nattée le plus harmonieusement possible. "Le Hunter intègre plus d’éléments de dressage", précise Christelle Botton, l’une des participantes. "Il faut avoir une vraie régularité. On accorde beaucoup d’importance au style du cheval."
Le sport est complet, idéal pour faire progresser cheval et cavalier, pour Laurent Casanova, président du jury au concours hippique des mottes. "Ça va améliorer son dressage, sa façon de sauter, son tracé. Le cavalier va aussi avoir un meilleur contrôle : on travaille avec des distances précises, tout en gardant une cadence régulière." Un exercice de précision plébiscité par les cavaliers : depuis cinq ans, la discipline connaît en effet un très fort développement.