L'actrice et réalisatrice aurait été écartée du Festival du film américain de Deauville fin juin, selon une information du journal Le Point. Maïwenn était pressentie pour prendre la tête du jury de la 50ème édition.
Bruno Barde, Ibrahim Maalouf et désormais Maïwenn. Un troisième scandale d'éviction vient d'éclabousser la 50ème du Festival du Film américain de Deauville. Selon une information du Point, la réalisatrice et actrice aurait été écartée de la présidence du jury à la fin du mois de juin.
Une éviction après le départ de Bruno Barde
Maïwenn aurait été sollicitée personnellement par Bruno Barde, l'ancien directeur du festival, pour rejoindre l'organisation du festival début juin. Une proposition laissée en suspens en raison de son éviction à la suite de faits de harcèlement et d'agressions sexuelles révélés dans une enquête de Mediapart.
Le 18 juin, Maïwenn aurait appris sa mise à l'écart par le biais de son agent. En coulisses, la réalisatrice de Polisse avait commencé à composer son jury et contacté l'actrice Anamaria Vartolomei, actuellement à l'affiche du Comte de Monte Cristo, affirment nos confrères du Point. Ce n'est qu'en juillet que le choix de la présidence du jury s'est porté officiellement sur l'acteur Benoît Magimel. Une nomination suivie de l'arrivée d'Aude Hesbert à la tête du festival.
En 2009, Maïwenn avait été présidente du jury de la Révélation, aux côtés de Romane Bohringer, Nicolas Fargues, Aïssa Maïga, Louise Monot et du chanteur Raphaël.
"Elle n'a pas été nommée officiellement"
Dans une interview accordée à Ouest France, la nouvelle directrice du Festival et du Public Système Cinéma, se défend d'avoir "participé à une décision d'éviction". "Ce que je sais, c’est que Maïwenn n’a jamais été nommée officiellement présidente du jury", a-t-elle confié à Ouest France. Selon Aude Hesbert, l'organisation du festival a réalisé la composition officielle et définitive du jury avant sa prise de fonction officielle, le 1er septembre prochain.
L'éviction de Maïwenn fait suite à celle du trompettiste Ibrahim Maalouf, fin août. Le musicien a été mis en cause et relaxé dans une affaire d'agression sexuelle sur une mineure de 14 ans. Une mise à l'écart cette fois assumée par Aude Hesbert "pour la bonne tenue, sereine, d'un festival qui fête son 50e anniversaire".
Pour sa part, lbrahim Maalouf dénonce sur ses réseaux sociaux "le harcèlement persistant d'une minorité" et "les tentatives de cancel particulièrement injustes". Le musicien a annoncé entreprendre une action en justice contre le Festival du film de Deauville.