Après la polémique #MeToo, Aude Hesbert nommée à la direction du Festival du cinéma américain de Deauville

Aude Hesbert prend la direction du Festival du cinéma américain de Deauville (Calvados). Elle succède à Bruno Barde, écarté au mois de juin après des accusations d'agressions sexuelles révélées par Mediapart.

La vague #MeToo s'est emparé du Festival du cinéma américain de Deauville. Un mois et demi après la mise à l'écart du directeur Burno Barde, son adjointe Aude Hesbert a été promue à la tête du rendez-vous incontournable de la fin de l'été sur la Côte Fleurie. L'annonce a été faite lundi 22 juillet par le groupe Hopscotch, en charge de la communication de l'événement.

Ancienne directrice adjointe du festival

La productrice succède à Bruno Barde, en retrait après des accusations d'agressions sexuelles révélées par Mediapart en juin 2024. Aude Hesbert prend élagement la tête de la direction générale de Le Public Système Cinéma. 

Elle avait rejoint cette agence en 2018 en tant que directrice adjointe. Une fonction qu'elle avait occupée jusqu'en 2023 avant de devenir directrice de la Villa Albertine à Los Angeles, une institution soutenant les échanges culturels entre la France et les États-Unis.

La productrice travaille depuis 20 ans dans le circuit des festivals internationaux. Elle est passée notamment par la Quinzaine des cinéastes à Cannes, le Festival Paris Cinéma ou encore Unifrance, un organisme chargé de la promotion du cinéma et de l'audiovisuel français à l'international.

Elle prend aussi la tête des festivals du film fantastique et du film policier

En plus du festival de Deauville, qui fête cette année sa 50ème édition cette année, Aude Hesbert prend également la tête du Festival international du film fantastique de Gérardmer et du Film policier de Reims.

Bruno Barde a été "dispensé" dès mi-juin des responsabilités qu'il occupait depuis 29 ans, après les accusations de sept collaboratrices entre 2014 et 2023. "Je n'ai jamais fait de remarque à connotation sexuelle, ni eu le moindre geste ou incitation à caractère sexuel ou sexiste envers mes collaboratrices", s'était défendu l'ancien directeur du festival dans Mediapart.

Cette nouvelle affaire survient alors que le cinéma français est en pleine nouvelle vague #MeToo depuis que l'actrice Judith Godrèche a porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, pour des violences sexuelles et physiques remontant à son adolescence.

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