L'assemblée générale de la Ligue de football professionnel a voté mercredi en faveur d'une Ligue 2 à 22 clubs pour la saison prochaine, après la fin de saison brutale, en raison de l'épidémie de coronavirus. Si rien n'est encore acté, quelles seraient les conséquences pour les deux clubs normands ?
Même confiné, le football continue de faire parler de lui. Rarement d'ailleurs les coulisses de ce sport n'auront autant fait parler les présidents de clubs que pendant cette crise du Covid-19.
Il y avait d'abord eu l'affaire des droits tv non payés par les chaînes détentrices des droits de diffusion.
Puis les rumeurs de rachat et de départs au Stade Malherbe Caen.
Fabrice Clément doit se demander ce qu'il est venu faire dans cette galère, un an après son intronisation à la tête du club.
Mercredi, nouveau rebondissement. Réunie en vision-conférence, l'assemblée générale de la LFP, par vote électronique, a décidé que le championnat de Ligue 2 se jouera à 22 clubs lors de la saison 2020/2021.
"En conséquence, à l’issue de cette saison 2019/2020, aucun club de Ligue 2 n’est relégué en National et les deux premiers du National sont promus en Ligue 2". Voilà ce qu'on peut lire sur le site internet de la Ligue.
Premier heureux forcément, le voisin manceau, qui devait descendre en National, puisque classé 19e du championnat de Ligue 2 au moment de l'arrêt de la compétition, alors qu'il restait encore 10 journées à jouer, 30 points possible donc à prendre.
Au lieu de toucher 700.000 euros de droits TV en National, il resterait à 5 millions d'euros...
Avantages et inconvénients
22 clubs, ça s'est déjà vu par le passé, entre 1993, marquant le passage à la poule unique, et 1998.
Cela voudrait dire ajouter quatre journées de championnat à un calendrier déjà chargé, même si l'arrêt de la coupe de la Ligue libère de la place.
Les supporters pourraient être contents d'avoir deux matchs de plus à voir à domicile, au stade d'Ornano comme au Stade Océane.
Mais attention, ça fait deux adversaires de plus aussi si Caen ou Le Havre ambitionnent de remonter dans l'élite, en Ligue 1. Où en regardant vers le bas, si on n'est pas serein, cette décision de passer à 22 provisoirement, sur une saison, inclut quatre descentes à venir. C'est beaucoup !
Cela voudrait aussi dire partager le "gâteau" des droits TV en deux parts de plus. Même en difficultés financières avec cette crise sanitaire, les clubs se sont en tout cas montrés plutôt solidaires avec ce vote (57 % des suffrages pour passer à 22 clubs).
Une décision qui peut encore être annulée
Tout est maintenant entre les mains du président de la Fédération française de football, Noël Le Graët.
L'homme n'a selon les rumeurs pas vraiment envie de créer un précédent, une jurisprudence. Surtout que les clubs malheureux de Ligue 1 cette saison (Toulouse et Amiens) pourraient réclamer eux aussi de rester à leur place.
Mais retoquer ce vote majoritaire peut aussi apparaître comme un abus de pouvoir. Il en a pourtant le droit, selon notre confrère L'Equipe, "si la décision est notamment jugée « contraire à l'intérêt supérieur du football »"
Bref, l'intersaison est loin d'être finie. Et on n'a pas encore commencé à parler transferts...