La préfecture du Calvados fait les comptes et insiste sur le coût des dégâts commis par les gilets jaunes sur les routes. On avait déjà vu ça lors de manifestations d'agriculteurs quand ils répandent du lisiers ou font brûler des pneus. Mais, rarement, la facture est mis en avant.
Est-ce une mobilisation particulièrement "coûteuse" et donc destructrice du bien public ? Alors que certains gilets jaunes ne s'illustrent pas vraiment avec des comportements excessifs (insultes, agression de journalistes, incivisme envers des pompiers ou ambulances, etc), d'autres revendiquent un mouvement pacifique.
Mais alors pourquoi autant de dégradation autour des points de mobilisation ?
Rien que sur le périphérique caennais, des radars ont été tagués et mis hors service ces derniers jours. Hasard ou coïncidence ?
Seule certitude : les feux sont montrés du doigt
De nombreuses palettes flambent sur les routes où les barrages sont installés. D'ailleurs, les pompiers ont du intervenir plus d'une centaine de fois depuis le 17 novembre, rien que dans le Calvados, pour éteindre des départ d'incendie.
Plus grave, ces feux de palettes (et des pneus parfois utilisés) ont par endroit détérioré le bitume.
Résultats ? et bien la facture flambe au gré des jours
La préfecture du Calvados chiffrait les dégâts à un peu plus de 200 000 euros en début de semaine.
Ce vendredi 23 novembre, 6 jours après le début de la mobilisation, le montant de la facture a doublé :
412 000 euros sont annoncés par la Préfecture du Calvados. Avec dans le détail 170 000 euros pour la remise en état du Périphérique caennais, 200 000 euros sur les routes du Calvados, 30 000 euros à Bayeux et 12 000 à Caen.
Il est à noter que seule la Préfecture de la Manche a chiffré d'autres "remise en état" : la réouverture de l'Autoroute A84 a été estimée à 200 000 euros.
L'Orne ne communique pas sur ce sujet.