Le nouveau président de la nouvelle région Normandie dresse le bilan -flatteur- de son début de mandat : "Le travail accompli par la majorité dans un contexte d’alternance et de fusion des deux régions est considérable."
A la veille de l'assemblée pleinière qui se tiendra à l'hôtel de région de Rouen ce jeudi 24 mars, Hervé Morin a tenu à faire entendre sa différence, insistant sur le fait que "la majorité a pris à bras le corps des dossiers essentiels pour la Normandie et qui avaient jusqu’ici été traités à la marge". Il cite, pêle-mêle, la création de l'agence de développement économique AD Normandie, la mise en place d'un fonds d'investissement pour les entreprises, l'ouverture de négociations avec l'état "en vue d'obtenir des trains neufs les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre à partir de 2019, en contrepartie de la prise par la Région Normandie de la gouvernance des lignes Intercités".
Hervé Morin se félicite aussi d'avoir "débloqué plusieurs projets enfouis pour des raisons politiciennes", à commencer par la réalisation de la desserte portuaire de Caen : "Refusé par Philippe Duron lorsqu’il présidait la Région puis soutenu par ce même Philippe Duron après 2007, ce projet routier sera aménagé à partir de 2019 grâce à un cofinancement de la Région de 3,4 millions €".
Enfin, le président de la région Normandie insiste sur le "sérieux budgétaire" de sa politique, marquée par "l'investissement", et la rigueur comptable : Hervé Morin réitère son engagement d'économiser 22 millions d'euros sur la mandature, "à commencer par la suppression du magazine régional (2 millions € en 2016 soit 12 millions € sur la durée du mandat), l’arrêt des aides aux nouveaux contrats type emploi d'avenir (950 000 € en 2016 soit près de 6 millions € sur la mandature) et l’harmonisation des critères des bourses sanitaires et sociales (700 000 € en 2016 soit de 4,2 millions € sur la mandature)."
Nul doute que l'opposition socialiste n'aura pas tout à fait la même lecture de ce début de mandat. Nicolas Mayer-Rossignol profitera de la session pleinière pour dire le fond de sa pensée. Le 28 janvier, il n'avait pas pu s'empêcher de résumer ainsi le premier mois d'exercice du nouveau président : "Les premières semaines, les premières décisions, les premiers déplacements donnent le la. À cet égard, nous nous attendions à un mois d’actions. Je suis surpris de voir que cela a été en réalité un mois de communication. (...) Aucune politique, aucune mesure utile aux Normands, n’en ressort." Il est fort à pier qu'il n'a pas changé d'appréciaition.