Bob Stoodley, 95 ans, a été l'un des premiers à sauter dans la nuit du 5 au 6 juin. Il pensait être le dernier éclaireur de son unité toujours en vie, mais il a eu la belle surprise de retrouver son copain James Johnston, alias Johnny lors d'une cérémonie au cimetière de Ranville. Leur histoire
Ils ont servi tous les deux dans la même une unité d'élite, la 22ème compagnie de parachutistes éclaireurs, appartenant à la 6ème division britannique aéroportée.
Bob Stoodley a sauté dans le noir, à 00h20, depuis un avion d'Albermarle, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 vers Touffreville afin d'y mettre en oeuvre une balise Eureka, qui a servi à guider les autres parachutistes, largués un peu plus tard, dans le cadre de l'opération "coup de main".
Dans un autre avion se trouve un certain James Johnston, alias Johnny.
"I thought I was the last"
Ils ne s'étaient pas revus depuis 5 ans. L'un et l'autre pensait être le dernier survivant de leur unité, qui comptait 60 hommes. "Ils ont bien ri", nous raconte le fils de Bob Stoodley, quand ils se sont retrouvés tous les deux au cimetière de Ranville le 6 juin.
Carnet de voyage de Bob Stoodley
C'est toujours avec une forte émotion que Bob Stoodley revient en Normandie. Le mémorial de Pégasus lui rend d'ailleurs un bel hommage et relate l'histoire peu ordinaire de cette homme qui a connu la guerre et la prison allemande.
Très vite, après son atterrissage, Bob est blessé et restera prisonnier en Allemagne jusqu'au Jour de la Victoire en Europe, le 8 mai 1945. Son fidèle ami, lui, ne survit pas. Paddy O'Sullivan a sauté quelques secondes après Bob et s'est fait tuer à peine posé sur le sol normand.
A chaque voyage, Bob Stoodley lui rend visite, là où il est enterré , à Touffréville.
Cette année, Bob Stoodley ne pouvait pas rater cet anniversaire. Il est venu accompagné de son fils, Richard, qui, lui, a préféré venir jusqu'à Pégasus Bridge en vélo du Yorkshire (Royaume-Uni), via la Belgique, soit 600 kms en 5 jours.