"Un nom qui marquera à jamais la ville de Fréjus" : il y a 65 ans, la tragédie du barrage de Malpasset

Le 2 décembre 1959, la rupture du barrage de Malpasset à Fréjus faisait 423 morts. C'est alors l'une des plus grandes catastrophes civiles de l'histoire française. Un fait divers qui reste ancré dans la mémoire des Varois et au-delà. La Ville de Fréjus commémore cet événement ce lundi.

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Le 2 décembre 1959, des pluies diluviennes s’abattent sur la vallée de Fréjus. Il est plus de 21 heures dans la ville endormie quand un énorme grondement se fait entendre. Une vague haute de 30 mètres déferle à 80 km/h sur la Ville de Fréjus dans le Var et ses fermes alentours.

Elle se déverse depuis le barrage de Malpasset.

Chaque année, la Ville de Fréjus commémore cet événement. Une cérémonie vient de se dérouler ce lundi matin.

Sont prévus ce jour, cette commémoration au Monument "Le Gisant", puis un dépôt de gerbes au cimetière Saint-Étienne et enfin une messe du souvenir en la Cathédrale Saint-Léonce. 

65 ans après ce funeste 2 décembre 1959, nous nous réunissons dans le plus grand recueillement pour rendre hommage aux victimes de l’une des plus grandes catastrophes civiles du XXe siècle en France. Malpasset, un nom prédestiné qui marquera à jamais l’histoire de Fréjus.

Davis Rachline, maire RN du Fréjus.

Les réseaux d’eau et d’électricité sont détruits. 1.600 mètres de voies ferrées sont arrachés à la terre. Et, surtout, 423 victimes, dont 151 enfants, sont emportées dans leur sommeil. Il s’agit de la plus grande catastrophe d'après-guerre en France.

Le récit en images :

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Le barrage de la modernité

Située à une douzaine de kilomètres de Fréjus, la construction hydraulique faisait partie des équipements prioritaires pour le Conseil général du département du Var au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Le département souffre régulièrement du manque d’eau et le barrage alimentait toute la plaine agricole du Reyran et communes de l’est var.

Cinq ans après sa construction, la voûte du "barrage de la modernité" se fissure, avant de céder. Les causes humaines et techniques sont toutes envisagées, même la piste de l’attentat. Au procès, aucun coupable n’est désigné et l’enquête conclut qu’il n’y avait pas de défaut de construction.

Le drame appelle la solidarité. La communauté internationale se mobilise. Neuf milliards d’anciens francs sont récoltés. L’armée américaine contribue au ravitaillement en eau et nourriture ou encore aux campagnes de vaccination et de dératisation. Fréjus se reconstruit et n’oublie pas.

Huit ans après la catastrophe, 300.000 arbres fruitiers sont plantés dans la plaine de Fréjus.

Face aux nombreux visiteurs et aux aléas de la météo, de lourds travaux de sécurisation des lieux ont été réalisés en octobre 2022. 

L’association ACC Malpasset entretient la mémoire de la catastrophe. Chaque année, un millier de visiteurs se rend au barrage de Malpasset pour fouler le passé.

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