Le président du Conseil Général de l'Orne ne se retrouve pas dans les projets des candidats du second tour.
Dans un entretien accordé à l'Express, l'ancien ministre de Jacques Chirac qui avait apporté son soutien à François Bayrou dit ne pas avoir confiance "dans le candidat sortant, ni dans le programme du PS".
"L'hypothèse la plus probable est donc que je vote blanc" affirme Alain Lambert. "Je souhaite me déterminer sur la base des sujets défendus dans la campagne de Bayrou", dit-il. "A ce jour, aucun des deux candidats restant en lice (...) ne répond à ces critères exigeants mais incontournables" que sont, à ses yeux, le redressement des finances, la relance de la production, et la moralisation de la vie politique.
Alain Lambert estime aujourd'hui que François Bayrou demeure le plus légitime pour rassembler le centre et plaide pour une évolution de la constitution : "elle aboutit, une fois encore, à fracturer la France en deux, à dresser un camp contre l'autre, à écraser les familles modérées qui recherchent pourtant la concorde et le rassemblement".
Le patron du département de l'Orne juge nécessaire de revoir la durée du mandat présidentiel, estimant, en outre, que l'inversion du calendrier "aboutit à des législatives dépendantes des présidentielles". Et de conclure sur cette phrase inattendue : "Je suis réservé sur le suffrage universel qui donne au président une sorte de consécration monarchique. S'il n'est pas sage, cela peut lui monter à la tête". Alain Lambert ne précise pas s'il pense à quelqu'un en particulier.