La composition du gouvernement Ayrault est toujours en cours.
C'est une sacrée alchimie que de composer un gouvernement. Entre rumeurs, ambitions personnelles, équilibres géographiques et politiques, parité ou encore absence de condamnations...
Martine Aubry, qui n'a pas décroché Matignon, semble être la première à faire les frais de cette délicate recette mitonnée par François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Même les "hollandistes historiques" s'inquiètent de ne recevoir que la portion congrue au nom de toutes les règles à respecter. Car on le sait, il y a plus de prétendants que d'élus.
Qu'en est-il en Basse-Normandie ?
Ici, c'est le nom de Bernard Cazeneuve, qui est le plus fréquemment cité comme potentiel ministrable.
D'autant que le député-maire de Cherbourg-Octeville a été porte-parole de François Hollande pendant la campagne présidentielle, chargé des questions industrielles. Pro-nucléaire, il a joué un rôle fondamental dans la non remise en cause du chantier de l'EPR de Flamanville par le candidat Hollande, contre l'avis des écologistes.
Secrétaire de la commission de la défense nationale à l'Assemblée, Bernard Cazeneuve a été rapporteur de la mission parlementaire sur l'attentat de Karachi en 2010 pour laquelle il s'est beaucoup investi, mettant en cause l'opacité du gouvernement sur ce dossier.
Ces compétences le placeraient donc du côté de la Défense ou de l'Industrie, mais rien ne filtre pour l'instant à son sujet. Selon une source bien informée, on n'attribue pas de ministère précis à Bernard Cazeneuve, mais "il est dans les listes".
"Le jour venu, nous aurons besoin de toi, Bernard", lui a affirmé Jean-Marc Ayrault lors d'un meeting de soutien à François Hollande à Equeurdreville le 19 avril dernier.
Au gouvernement ou à un autre poste clé, les destin de Bernard Cazeneuve est en train de s'écrire.
L'intéressé ne lâchera rien en tout cas jusqu'à l'annonce officielle de la composition du gouvernement qui ne devrait pas être faite avant la fin de la journée ce mercredi.