"C'est le pot de fer contre le pot de terre"

Le patron du caseyeur, coupé en 2 par un ferry le 28 mars 2011, attend que la justice passe

"Le patron, Philippe, les gars étaient en sécurité avec lui. Mais là, il ne pouvait pas faire plus." Le 28 mars 2011, Pascal Le Guillou, le patron-pêcheur des "Marquises" a non seulement perdu un bateau mais également un ami. Ce dernier se trouvait à l'endroit où le caseyeur a été sectionné par un navire de la compagnie Condor ferries.

Pascal Le Guilloux ne veut plus pêcher. Il a entamé une formation pour changer de métier. Mais il attend que justice passe pour définitvement tourner la page. Et il commence à trouver le temps long. "C'est le pot de fer contre le pot de terre. La compagnie Condor cherche à construire des torts pour faire traîner les choses et payer le moins possible ses erreurs mais il y a un moment où il faudra prendre ses responsabilités."

Et pourtant,le rapport rendu en octobre dernier par le Bureau Enquête et Accident (BEA) est accablant. Il pointe tout d'abord une vitesse excessive, 37 noeuds soit 70 km/h en plein brouillard. Il souligne que la corne de brume avait été désactivée et que la veille n'était pas renforcée. Enfin, il dénonce l'attitude des officiers qui pilotaient le ferry "peu compatible avec la concentration nécessaire à la conduite d'un navire à grande vitesse dans le brouillard".

Le parquet de Coutances indique que l'enquête avance. Le commandant et le commandant en second viennent d'être entendus en garde à vue.

Reportage: Pierre-Marie Puaud et Patrick Mertz


Collision Condor ferry/bâteau de pêche: un an... par france3bassenormandie_845

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