Cherbourg: la saga du Titanic

Le nouvel espace de la Cité de la Mer: 2500 m2 dédiés au Titanic

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité


100 ans jour pour jour après l'escale cherbourgeoise, la Cité de la mer à Cherbourg propose de revivre de l'intérieur le naufrage du Titanic.


Une réalisation de Clémence Farrell, scénographe, et de Virginie Beaufrère, muséographe de La Cité de la Mer.




Un compte à rebours poignant


Projeté sur un pont extérieur du bateau quittant Cherbourg, le 10 avril 1912 à 20H10, grâce à un écran de 24 mètres de large, le croisiériste du XXIe siècle est d'abord saisi par la sérénité qui émane de la mer calme et du paquebot réputé nsubmersible.

Mais le chronomètre, qui s'égrène tout au long de l'exposition permanente, comme
un compte à rebours jusqu'à la disparition du navire le 15 avril à 2h20, laisse poindre l'angoisse.

281 des 2.201 passagers et membres d'équipage du Titanic embarquèrent à Cherbourg, avant-dernière escale entre Southampton et Cobh, en Irlande.

Musée du monde sous-marin installé dans la gare maritime de 1933 de Cherbourg,la Cité de la mer a investi 3,3 millions d'euros dans ce nouvel espace de 2.500 m2 consacré au naufrage. 

"L'escale de Cherbourg est la plus symbolique de la société de l'époque", déclare Bernard Cauvin, le président de la Cité de la mer : "Arméniens, Syriens, Libanais, pour la plupart paysans en quête d'un eldorado, en 3e classe. Milliardaire made in USA, baron écossais ou artiste connu en 1ère".

Avant d'embarquer, le croisiériste virtuel aura pu consulter la liste des passagers, leurs profils, leurs bagages, leurs destins, via des écrans interactifs installés dans la salle des bagages aux comptoirs de bois, inscrite à l'inventaire des monuments historiques, jusqu'alors fermée au public.

Le logo de l'espace Titanic

Une fois sur le bateau, il passe du piano et des rires des salons des premières classes aux violons irlandais des troisième classe, séparés par un rideau de fer qui fut fatal à bien des migrants. Très vite, les indices du drame à venir s'accumulent.
  
Seuls 40% des messages d'alerte aux icebergs envoyés par d'autres navires ont été décodés. Les passagers étaient plus demandeurs des cours de la bourse à New-York...

Plusieurs ponts plus bas, l'immensité des turbines du paquebot, sur les photos d'époque, impressionne. Mais il s'avère qu'une soute à charbon s'était enflammée dès Southampton et que les mécaniciens ont mis plusieurs jours à en venir au bout.

Nous sommes le 14 avril. Il est 23H40. Deux heures quarante plus tard, il ne reste plus rien du paquebot.
711 personnes s'en sortirent, dont 499 passagers: 203 de 1ère classe, 118 de 2e et 178 de 3e. Il y avait 1.178 places dans les canots...
 
Samedi 14, à 16h15, Littoral sera en partie consacré à l'espace Titanic. Un magazine présenté par Laurent Marvyle

Le site internet de l'espace Titanic de la Cité de la Mer:

                        www.cherbourg-titanic.com/

Bernard Cauvin présente l'espace Titanic



Président de la Cité de la Mer , et maire d'Équeurdreville-Hainneville, Bernard Cauvin était l'invité du 12/13, ce mardi:



Cherbourg: Bernard Cauvin présente l'espace... par france3bassenormandie_845

Le feuilleton de France 2 consacré au Titanic

Un feuilleton à découvrir tout au long de la semaine du francetv.info

Découvrez ci-dessous le premier épisode de ce feuilleton réalisé par Bernard Lebrun, didier Dahan et Gaëlle Liabeuf

La grande aventure du repérage de l'épave

Depuis le naufrage du paquebot, le 15 avril 1912, plusieurs missions avaient tenté de retrouver l'épave en 1981 et 1983. En vain. "Soit parce que la zone de recherche était mal définie soit parce que les moyens mis en oeuvre n'étaient pas adaptés", explique l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). 

Les appareils utilisés au cours des deux missions étaient pourtant les plus performants de l'époque, jusqu'à ce que l'Ifremer mette au point, en 1984, un sonar à haute résolution, le SAR (système acoustique remorqué) destiné à la reconnaissance du plancher océanique. 

L'Ifremer doit encore s'assurer que l'engin est bien capable de fonctionner à grande profondeur, et s'intéresse alors au Titanic, dont l'épave repose entre 3.600 et 4.000 mètres de fond et conviendrait parfaitement aux essais. 

Il prend donc contact avec son homologue américain, l'Institut océanographique Woods Hole (WHOI), et les deux organisations unissent leurs efforts et leur savoir-faire pour retrouver l'épave mythique. 

Après avoir défini une zone de recherche de 20 km de côté, à environ 750 km au sud-est de Saint-Pierre et Miquelon, la mission est lancée le 10 juillet 1985 par l'Ifremer à bord du Suroît, qui met à l'eau son fameux SAR flanqué d'un magnétomètre conçu par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

A chaque passage, le "poisson", remorqué à 70 mètres au-dessus du fond de l'océan, "visualise" une bande d'un kilomètre de large grâce à des ondes acoustiques. Le magnétomètre, lui, est capable de repérer d'infimes variations du champ magnétique terrestre susceptibles de révéler la présence d'une imposante masse métallique comme celle du Titanic. 
  


Le 9 août, plus de 80% de la zone de 400 km2 a été ratissée par les ingénieurs français, sans aucune trace de l'épave.
  Les équipes du WHOI prennent le relais le 25 août pour explorer le reste de la zone à bord du Knorr. Elles mettent à l'eau deux sous-marins, l'Angus et l'Argo, pour explorer "visuellement" le fond de la mer à l'aide de caméras.

  Le 1er septembre 1985, il ne reste plus que cinq jours de campagne quand Jean-Louis
Michel, ingénieur de l'Ifremer embarqué sur le Knorr, aperçoit sur son moniteur vidéo l'image d'une énorme chaudière appartenant au Titanic.

  Quelques dizaines de mètres plus loin, il découvre enfin l'épave brisée en deux du Titanic.
  "Notre sonar était le meilleur du monde, et les Américains avaient développé un véhicule avec une caméra ultra-sensible, là encore la meilleure du monde", assure Jean-Louis Michel.
  C'est "en mettant tout ça en commun et en partageant les coûts de recherches" que la découverte du Titanic a été rendue possible, estime-t-il.

La reconstitution du naufrage en 3D par J Cameron

Le réalisateur américain du "Titanic" en partenariat avec le National Geographic

Halifax, le Titanic reste insubmersible

Avec AFP

 Expositions, prières, spectacles et même pièce de théâtre sur "l'unique Noir" à bord: cent ans après, le drame du Titanic anime le tourisme et la vie culturelle dans le port canadien d'Halifax, où reposent toujours 150 victimes.

 Le drapeau de la White Star Line, l'armateur du paquebot, flotte dans les rues de la grande ville, la plus proche du lieu de la catastrophe du 14 avril 1912.
Au restaurant "Five Fishermen", on offre pour 46 dollars un menu Titanic "inspiré par celui offert le jour du naufrage aux passagers de la première classe", avec des huîtres à la russe à la vodka et au raifort.

 Le Titanic est partout. Ses maquettes et ses photos ornent les vitrines des magasins. Au théâtre, on peut voir une pièce consacrée à "l'unique Noir du Titanic", l'ingénieur haïtien Joseph Laroche, et dénonçant le racisme de l'époque.
 Un chauffeur de taxi évoque spontanément sa grand-mère qui avait vu les cercueils débarqués dans le port par les sauveteurs arrivés trop tard pour  trouver des survivants.
"Maintenant, je le raconte à mes petits-enfants", dit Bruce Blandin.

 Le 14 avril, les Haligoniens seront invités à un rassemblement, une procession aux chandelles derrière une charrette portant un cercueil, et feront une minute de silence, symbolisant l'interruption finale des SOS émis par le paquebot en détresse. Le 15 suivra une cérémonie religieuse, réunissant chrétiens, musulmans et juifs.


Le Titanic en rade de Cherbourg--© Collection--Claude-Molteni-de-Villermont


Dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, les quelque 700 survivants du naufrage ont été recuellis par le paquebot britannique Carpathia, qui les a acheminés à New York,  destination du Titanic.

Mais c'est depuis Halifax que sont partis les vaisseaux, dont deux câbliers, chargés de repêcher les dépouilles, avec à leur bord fossoyeurs, embaumeurs et cercueils, rappelle Garry Shutlak, un des responsables des Archives de la province de Nouvelle-Ecosse.

 Mémoire vivante de l'histoire du Titanic et conférencier très demandé, M. Shutlak peut donner des précisions sur le menu casher offert aux passagers de 3e classe ou sur le nombre considérable de voyageurs de nationalité syrienne.

 Sur les 1.500 victimes du naufrage, les bateaux ont repêché 328 corps. Cent dix-neuf d'entre eux, en mauvais état, ont été immédiatement confiés à la mer, lors de cérémonies religieuses. Sur les 209 ramenés à terre, 59 ont été remis aux familles et 150, non réclamés, enterrés à Halifax.

 Le cimetière Fairview, où reposent la plupart des corps, est situé sur une colline dominant la rade. L'une des tombes est celle d'un enfant d'environ deux ans, dont l'identité a fait l'objet de longues querelles et d'expertises génétiques controversées. Il a finalement été identifié en 2007 comme étant Sidney Goodwin, un petit garçon anglais dont toute la famille a péri dans la catastrophe.

 Les équipages ont aussi recueilli de nombreux objets, y compris des chaises longues du pont. Le Musée Maritime de l'Atlantique les a rachetés patiemment, jusqu'à en faire la plus grande collection du monde.

  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information