Ce matin vers 9h15, un appel anonyme a déclenché une alerte à la bombe à l'usine Honeywell.
Aussitôt alertées, les autorités de gendarmerie ont fait évacuer l'usine. 150 salariés se trouvaient sur le site selon l'un des adjoints au maire de Condé-sur-Noireau, joint à l'instant par téléphone.
Il nous apprend que l'alerte est levée et que les salariés vont pouvoir retourner à leurs postes.
Ce n'est qu'après l'intervention des services de déminage que la décision a été prise de lever l'alerte. Ils n'ont finalement trouvé aucune bombe après un examen approfondi des lieux.
A 14h15 ce jeudi, la décision était donc prise officiellement de lever l'alerte.
Les salariés avaient été évacués vers un gymnase de la ville où on leur a servi des boissons chaudes en attendant qu'une décision soit prise.
Un incident qui intervient dans un moment tendu pour cette usine qui emploie 320 personnes et dont la femeture est toujours programmée pour juin 2013. Les négociations entre direction et syndicat se passent mal.
Les syndicats Force ouvrière et CGT ont quitté la table des négociations lundi. Depuis plusieurs semaines, représentants du personnel et direction tentent de trouver un accord de méthode en vue du reclassement des salariés et de la réindustrialisation du site. Faute d'accord, les négociations sont suspendues et c'est le code du travail qui sera appliqué.
Ce jeudi, les trois organisations syndicales d’Honeywell (FO, la CGT et la CGC) et le personnel de l’entreprise devaient se retrouver pour échanger sur la situation de l’entreprise et définir les actions à mener.
Les syndicats ont également envoyé hier un courrier au préfet lui demandant de veiller à ce que "les engagements pris soient tenus".
Selon eux, les dirigeants de l'entreprise américaine laissent la situation de l'usine de Condé-sur-Noireau pourrir.