La hausse de la fiscalité divise les élus de l'agglomération à la veille du vote du budget 2012.
Tout est dans la communication. En cette période électorale, la hausse des impôts est un sujet sensible. L'opposition s'empare de cette hausse de la fiscalité avec un chiffre mordant : + 18 %. Le président Philippe Duron a trouvé un autre chiffre qui parle afin de relativiser : 41 euros d'augmentation en moyenne pour chaque foyer.
Et chacun d'argumenter. Le maire d'Hérouville Saint-Clair est le plus virulent. Rodolphe Thomas (Modem) : "J'alerte le président de Caen-la-mer depuis des années. L'agglo vit au dessus de ses moyens. Les impôts ne doivent pas être la variable d'ajustement" assène-t-il.
Le socialiste Philippe Duron répond : "Depuis 2005, il nous manque 5 millions d'euros chaque année pour boucler le budget. Cela fait cinq ans qu'on gratte. On a réduit les dépenses, on a demandé aux communes de rogner sur la dotationde solidarité que l'agglomération leur verse".
Au début du mois, Rodolphe Thomas a écrit à tous les élus afin de dénoncer la situation financière et le "train de vie" de caen-la-mer. Philippe Duron a répliqué en invitant ces mêmes élus à une réunion d'explication ce jeudi 29 mars : "Avec la suppression de la Taxe Professionnelle, les difficultés de l'agglomération sont mises à nu" dit-il. Le produit de la taxe augmentait de 3 à 3,5 % par an. aujourd'hui, nos recette ne progressent que de 0,5% par an. Nos dépenses augmentent plus vite. C'est un effet ciseaux qu'il faut corriger sans attendre".
Dans sa lettre, le maire d'Hérouville suggère de "réduire la voilure", évoquant les grands chantiers programmés. "On a un stade nautique qu'on aurait déjà du fermer et qu'il faut reconstruire, rétorque Philippe Duron. La bibliothèque sera fermées en 2015 parce qu'elle ne sera plus aux normes. Et pour la nouvelle bibliothèque, nous avons obtenu des subventionnemetns exceptionnels"
Le vote du budget primitif 2012 est prévu ce vendredi 30 mars. Nul doute qu'avec une campagne électorale en toile de fond, le débat sera vif, les uns dénonçant "des dérapages financiers", les autres défendant une "décison courageuse et difficile". Tout dépend du point de vue.